
Lors du 67ᵉ sommet ordinaire de la CEDEAO tenu à Abuja, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement a salué l’engagement diplomatique de plusieurs dirigeants ouest-africains dans le dossier complexe du retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Parmi eux, le Président togolais Faure Essozimna Gnassingbé a reçu une reconnaissance particulière pour son rôle de médiateur.
La Conférence a souligné l’« engagement diplomatique exemplaire » du Président Gnassingbé, aux côtés de son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye, pour leurs efforts conjoints visant à aplanir les divergences entre la CEDEAO et les pays membres de l’AES (Burkina Faso, Mali et Niger). Cette démarche vise à éviter une rupture et à préserver les acquis de l’intégration régionale.

Le Président Faure Gnassingbé, dont la tradition de diplomatie discrète mais efficace est reconnue au sein de la région, s’est imposé comme un artisan du dialogue dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes. En collaboration avec le Président de la Conférence, Bola Ahmed Tinubu, et l’ancien président ghanéen John Dramani Mahama, il a œuvré à poser les bases d’une séparation pacifique entre la CEDEAO et l’AES, tout en maintenant les ponts de la coopération.
La Conférence s’est également félicitée de la rencontre entre le Président de la Commission de la CEDEAO et les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette réunion a permis d’aborder les modalités d’un retrait ordonné, dans le respect des intérêts des populations et des institutions régionales.
Alors que l’Afrique de l’Ouest traverse une période marquée par l’instabilité sécuritaire et les remises en question politiques, la médiation togolaise apparaît comme un levier de stabilité. Le rôle de Lomé, traditionnellement perçu comme neutre, consolide sa réputation de terre de dialogue.