Le cabinet McKinsey a publié le rapport 2019 sur le potentiel parité en Afrique. Dans ce classement, le Bénin son pays occupe le 31ième sur 38 pays. Ceci a visiblement touché la sensibilité de Reckya Madougou, experte en développement et conseillère spéciale du President de la République Togolaise, dont l’un des combats pérennants au Bénin et en Afrique vise l’amélioration de l’accès des femmes au pouvoir économique, au travail, aux moyens de production mais aussi aux espaces de prise de décision.
Analysant ce rapport, Reckya Madougou constate cependant une avancée de l’Afrique par rapport aux autres régions mais le continent ” pourrait ajouter 316 milliards de dollars ou 10% à son PIB d’ici 2025 si chaque pays avance en matière d’égalité des sexes”.
Seulement, pour y parvenir, des fléaux comme les violences faites aux femmes doivent être bannis. “Bien que la violence faite aux femmes soit un phénomène mondial, le bilan dans nos pays africains excède la moyenne mondiale”, indique l’experte en développement.
Puis, dans la même logique que le rapport, elle conseille : ” il est alors nécessaire dans nos politiques, d’investir, comme le recommande le rapport, dans le capital humain, de créer des opportunités économiques, de tirer partie de la technologie, de façonner les attitudes, d’offrir des législations adéquates et d’appliquer les lois”.
Notons qu’au Bénin, le nombre de femmes au gouvernement, à l’Assemblée nationale et à la tête des institutions de la République a régressé par rapport aux années antérieures et plusieurs programmes sociaux du gouvernement visant naguère une inclusion des couches vulnérables dont les femmes sont au ralenti.
Cette situation peut et doit s’améliorer selon Reckya Madougou qui en a l’intime conviction. Alors elle indique la voie à suivre: « (…) il nous revient citoyens de nous manifester et nous mobiliser davantage en exigeant de différentes manières une meilleure inclusion des femmes.
Et demain, loins des tintamarres, le diktat établi cédera sous la persistance de nos pressions mues par nos efforts. Justice serait alors rendue à nos cœurs haletant, à nos sueurs bords champs, à nos étriers ménagers, à la fournaise des marchés, aux hautes marches de la société si glissantes sous nos talons…Oui nous sommes capables! ».