Le mandat du président nigérian à la tête de la Cedeao, qui arrive à échéance en juillet, présente deux scénarios possibles : une reconduction de Bola Ahmed Tinubu ou la candidature de Bassirou Diomaye Faye, président sénégalais.
D’après Africa Intelligence, le scénario de reconduction de Tinubu, bien qu’il n’ait initialement pas été privilégié, semble se concrétiser malgré un bilan critiqué, surtout après le coup d’État au Niger. La succession de Tinubu n’a suscité qu’un intérêt limité parmi les États membres, rendant sa reconduction probable.
Théoriquement, la présidence de la Cedeao aurait dû revenir à un pays francophone, conformément à l’alternance traditionnelle entre pays francophones et anglophones. Cependant, aucun président francophone ne s’est montré intéressé, laissant la voie libre à la réélection de Tinubu. Patrice Talon, Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé, bien que potentiellement éligibles, n’ont pas manifesté d’intérêt.
Par ailleurs, une candidature francophone émanant du Sénégal a été envisagée. Plusieurs capitales d’Afrique de l’Ouest ont encouragé Bassirou Diomaye Faye à se présenter, en raison de son profil jeune et dynamique, pouvant potentiellement faciliter le retour des États suspendus, comme le Mali et le Burkina Faso. Malgré cette pression, Faye a finalement décidé de ne pas accepter la proposition, en raison des conseils de ses proches et de la situation domestique délicate qu’il doit gérer.
En l’absence d’autres candidats, la voie semble ouverte pour un nouveau mandat de Bola Ahmed Tinubu, une perspective accueillie sans grand enthousiasme par les membres de l’organisation régionale.