Les sanctions de la Cedeao contre le Mali ne sont pas du gout de la junte militaire. A la suite du communiqué de l’institution, le pays a aussi réagi en qualifiant d’ «illégale et illégitime », la démarche.
Selon le gouvernement malien, cette démarche contraste avec les efforts qu’il fournit pour trouver « un compromis avec la Cedeao sur le chronogramme des élections ».
Les décisions de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Mali et les pays membres de la Cedeao, la suspension des transactions commerciales entre ces pays et le Mali, « ne sont fondées sur aucun texte communautaire ».
Le gouvernement d’Assimi Goita dénonce une instrumentalisation de ces organisations par « des puissances extra régionales aux desseins inavoués ». Il annonce qu’il prendra « les mesures nécessaires » pour riposter à ces sanctions de la Cedeao. Mais déjà, sur la base de la réciprocité, il a annoncé le rappel des ambassadeurs maliens accrédités dans les Etats membres de la Cedeao. Ainsi que la fermeture de ses frontières avec ces Etats.
Il appelle à la mobilisation des populations et des Forces de Défense « face à toute éventualité de déploiement des forces étrangères contre notre pays ». La Cedeao a en effet décidé d’activer sa force en attente « qui devra être prête à toute éventualité ». Mais le ton est à la sérénité au niveau des autorités maliennes qui rassurent avoir pris toutes les dispositions pour assurer l’approvisionnement normal du pays, dont la population est plus affectée par ces sanctions de la Cedeao.