En sanctionnant le Mali, la Cédéao sanctionne aussi les autres pays de la sous-région. Les conséquences pour ces pays à l’instar du Sénégal qui a son port en eau profonde avec une capacité de 1,5 million de conteneurs par an.
« Le Mali est un pays enclavé qui trouve un débouché maritime vers les autres pays. Le port de Dakar vit, à plus de 50 %, des produits qui doivent aller vers le Mali. La fermeture des frontières impactera donc Dakar. Il en va de même pour la Côte d’Ivoire, qui vit du bétail malien. Si la situation perdure, le kilo de viande risque d’augmenter en Côte d’Ivoire », a indiqué un économiste malien.
En effet, le Mali est premier client dans le commerce extérieur du Sénégal. En 2020, le Mali a accueilli 21 % des exportations de marchandises du Sénégal, soit plus que l’ensemble du continent asiatique (18 %) et dix fois le montant des ventes à destination de la France (2 %), selon les derniers chiffres de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
En valeur, les exportations de biens du Sénégal vers le Mali ont atteint 474,8 milliards de F CFA (724 millions d’euros), contre à peine 1,6 milliard de F CFA d’importations, en 2020.