
Ce dimanche 10 juillet, nouvel épisode tendu entre les deux capitales ouest-africaines. Les médias et activistes proches du gouvernement malien annoncent très vite un “coup d’État déjoué”, et présentent le Colonel Modibo Koné comme un héros. Mais une source diplomatique à Bamako que nous avons pu joindre et qui requiert l’anonymat, dément la rumeur et nous précise qu’il s’agissait d’un NSE (National Support Element), fourni par les Forces armées ivoiriennes au profit de la base logistique de la société allemande SAS (Sahelian Aviation Services), mais aussi et pour la MINUSMA dans les régions de Tombouctou et Mopti.

“Nous ne savons pas d’où ça vient, mais c’est de la pure invention. Peut-on attaquer un État en débarquant dans un aéroport? Qui a donné l’autorisation d’atterrissage au contingent Ivoirien?”, s’interroge notre source. Selon nos informations, des rotations fréquentes existeraient depuis 2019, à travers une convention validée par l’ONU, avec les moyens de SAS, deux fois par an.
La nouvelle d’une possible attaque contre le pouvoir malien par les autorités ivoiriennes a provoqué l’ire de ses dernières. Au plus haut sommet de l’état Ivoirien, l’on estime que le Palais de Koulouba n’est pas étranger à de telles rumeurs. Selon nos informations exclusives, les autorités ivoiriennes ont expressément demandé ce soir à Bamako, de faire cesser «immédiatement» ce qu’elles qualifient de «manipulations».