
Pour marquer la célébration en différé de la 45ᵉ Journée mondiale de l’alimentation, le ministère togolais de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural a convié, le 22 octobre 2025 à Lomé, responsables institutionnels, partenaires techniques et chercheurs à une conférence-débat organisée en partenariat avec la FAO. Thème au cœur des échanges : « Main dans la main pour des aliments et un avenir meilleurs », une invitation à conjuguer efforts et stratégies face aux défis de la sécurité alimentaire.
Cette rencontre, tenue au cabinet du ministère à Lomé, a rassemblé divers acteurs du secteur agricole, des chercheurs et des représentants d’institutions publiques et privées, pour échanger sur les enjeux de la sécurité et de la souveraineté alimentaires au Togo.
Selon Kossi Djifa Hounkanli, directeur de la production agricole et secrétaire permanent du Comité national de la campagne mondiale de lutte pour l’alimentation, ce thème revêt une importance particulière.

« Il s’agit d’un appel à l’union et à la synergie d’action pour vaincre la faim. La FAO, qui célèbre cette année son 80ᵉ anniversaire, invite les nations à conjuguer leurs efforts afin d’assurer une alimentation suffisante et de qualité pour tous », a-t-il expliqué.
Le responsable a rappelé les initiatives mises en œuvre par le gouvernement togolais pour améliorer la productivité agricole et renforcer la sécurité alimentaire. Parmi elles, le Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN), qui soutient les producteurs et les unités de transformation, et la feuille de route gouvernementale 2020–2025, orientée vers la mécanisation, l’irrigation et la valorisation des produits locaux.
Le nouveau Programme de modernisation de l’agriculture au Togo (PromaT) vient, selon lui, consolider ces acquis et intégrer davantage les dimensions sociales dans le développement du secteur.


« Le thème Main dans la main est inclusif. Il appelle à conjuguer savoirs empiriques et scientifiques, à produire ce que nous consommons et à consommer ce que nous produisons. C’est le sens même de la souveraineté alimentaire », a souligné M. Hounkanli.
De son côté, Aziato Kokou, ingénieur agroalimentaire à l’Institut togolais de recherche agronomique (ITRA), a insisté sur l’importance de l’économie circulaire dans la lutte contre les pertes et gaspillages alimentaires.

« Il faut éviter les pertes tout au long de la chaîne, depuis la récolte jusqu’à la consommation. Cela passe par la récolte de produits matures, la mise en place de magasins adaptés, l’usage de technologies appropriées et la valorisation des déchets issus de la transformation alimentaire », a-t-il déclaré.
L’ingénieur a également rappelé les efforts du gouvernement pour garantir la sécurité sanitaire des aliments à travers le Laboratoire national de sécurité sanitaire et phytosanitaire, équipé d’outils modernes pour contrôler la qualité des denrées consommées sur le territoire.

