
La filière cotonnière togolaise traverse une période critique. La Fédération nationale des groupements de producteurs de coton (FNGPC) alerte sur l’impact d’une sécheresse jugée inhabituelle, qui perturbe la campagne agricole en cours et fragilise davantage un secteur déjà en difficulté.

Dans plusieurs zones, notamment au sud et dans le nord du pays, le retard et l’irrégularité des pluies ont compromis les rendements. Face à cette situation, la fédération appelle les autorités à renforcer leur appui aux producteurs, notamment par une révision des prix d’achat du coton, restés inchangés depuis cinq ans.
La filière, qui fait face à un déficit de main-d’œuvre, aux ravages des parasites et à la concurrence d’autres cultures plus rentables, s’était fixé un objectif de plus de 90 000 tonnes de coton graine pour cette saison. Mais les aléas climatiques, accentués par le réchauffement planétaire, viennent compromettre ces ambitions.
Cette crise dépasse le coton. D’autres spéculations agricoles, comme la tomate, subissent elles aussi les effets du stress hydrique prolongé. En parallèle, le Togo doit composer avec une autre menace liée au climat : l’érosion côtière, aggravée par la montée du niveau de la mer.