Le Togo affiche de nouvelles ambitions pour sa filière soja. La campagne 2025–2026, lancée ce vendredi, vise un objectif de taille, celui de doubler la production nationale pour atteindre 500 000 tonnes, contre environ 260 000 tonnes l’année précédente.
Cette orientation stratégique est le signe de la volonté des autorités et des acteurs du secteur de hisser le soja au rang de levier majeur de développement agricole et économique. Le Conseil interprofessionnel de la filière soja du Togo (CIFS-Togo) mise sur une mobilisation renforcée de tous les maillons de la chaîne : producteurs, collecteurs, transformateurs et exportateurs sont appelés à jouer leur rôle pour concrétiser cette ambition.
Cultivé dans plusieurs régions du pays, le soja est devenu en quelques années l’un des produits agricoles d’exportation les plus dynamiques hors coton. Riche en protéines, il trouve des débouchés dans l’alimentation humaine, animale et la transformation industrielle, ce qui en fait un produit stratégique à fort potentiel.
La progression de la production est remarquable : elle est passée de moins de 25 000 tonnes en 2015 à plus de 260 000 tonnes en 2024. Le nouveau cap de 500 000 tonnes s’inscrit donc dans une logique d’accélération, avec en ligne de mire l’industrialisation et l’autonomie alimentaire du pays.
Mais le chemin reste semé d’obstacles. On note de rendements encore faibles, accès difficile à des intrants de qualité, prix volatils sur le marché international, défis logistiques, et financement insuffisant freinent la progression. Pour y faire face, le CIFS annonce une série de mesures notamment la structuration renforcée de la filière, amélioration des semences, encadrement des pratiques commerciales et appui à la transformation locale pour mieux capter la valeur ajoutée.
