
À l’échelle nationale, sur 677 692 ménages agricoles recensés, 341 993 (soit 51 %) cultivent principalement pour assurer leur autonomie alimentaire, avec une commercialisation ponctuelle de leur production. En parallèle, 78 % de ces ménages exploitent des terres sans garantie foncière, et 57 % cultivent des superficies inférieures ou égales à deux hectares.

C’est en partie les premiers résultats de résultats du 5e Recensement national de l’agriculture (RNA-5) présentés ce 9 avril à Aného présentés aux autorités locales de la préfecture des Lacs.
Organisée par le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique villageoise et du Développement rural, la rencontre a réuni les maires des quatre communes de la préfecture, les chefs cantons ainsi que plusieurs acteurs du monde agricole.
Concernant la mécanisation, environ un tiers (33 %, soit 225 249 ménages) recourent à la traction animale, tandis qu’à peine 6,24 % utilisent des tracteurs. L’irrigation reste peu développée, seuls 4 % des ménages (25 465) y ayant recours, principalement via des motopompes en usage manuel.

Le recensement met aussi en lumière une forte prédominance de l’agriculture en milieu rural, où le nombre de ménages agricoles est six fois supérieur à celui des zones urbaines. La région des Plateaux concentre une large partie de ces exploitants. Côté élevage, 66 655 ménages élèvent des bovins et 496 084 se consacrent à la volaille.
Dans la préfecture des Lacs, 15 742 ménages agricoles ont été recensés, représentant 2,3 % du total national. Fait notable : 26,2 % de ces exploitations sont dirigées par des femmes.
La suite du RNA-5 prévoit des modules complémentaires et thématiques entre avril et novembre 2025. Ce recensement, organisé en trois étapes, s’inscrit dans la volonté du gouvernement de moderniser son système d’information statistique rural, en cohérence avec la feuille de route gouvernementale 2025. Il vise à fournir des données fiables pour appuyer les politiques agricoles, en tenant compte notamment des enjeux liés au genre, à la pauvreté et à la sécurité alimentaire.
« Avant d’entamer la deuxième phase du RNA-5, il est nécessaire de partager les premiers résultats avec vous, afin que chacun ait une idée claire de l’état des lieux au sein du ministère », a indiqué le secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, Béguem Nibénène présent à la rencontre.