La ville de Tsévié a vibré, le samedi 9 avril, au rythme de la 53e édition de la fête traditionnelle Ayiza, apothéose d’un cycle de célébrations entamé le 31 juillet dernier. Cette grande rencontre culturelle des Ewé du Zio s’est tenue sous le thème « Tous ensemble pour un Zio plus uni, résilient et prospère », en présence du président de l’Assemblée nationale, Adédzé Kodjo Emmanuel.
Au-delà de la joie des retrouvailles, Ayiza 2025 a été un moment privilégié pour les fils et filles de la préfecture de réfléchir ensemble aux perspectives de développement local, tout en réaffirmant leur identité culturelle. Les festivités ont offert un spectacle haut en couleur : défilé solennel des chefs traditionnels des 16 cantons, danses folkloriques, remise de distinctions aux vainqueurs des compétitions populaires et à la Reine « Ayiza », ainsi que diverses allocutions officielles.
Représentant le gouvernement, le ministre des Sports et des Loisirs, Dr Lidi Bessi Kama, a salué une tradition qui, au-delà de sa dimension festive, constitue un véritable levier de développement et de cohésion sociale. Elle a encouragé la population à préserver ces valeurs, en rappelant que la politique culturelle du Togo mise sur la diversité et la valorisation des richesses locales pour dynamiser l’économie nationale.
Togbui Assito Komla Passah Folly VIII, chef du canton de Tsévié, est revenu sur l’histoire de la fête, instituée en avril 1970, pour célébrer à la fois la mémoire migratoire des ancêtres, le développement du Zio et la valorisation de la culture Ewé. Il a rappelé que le haricot, symbole de la fête, représentait pour les anciens un aliment vital et fédérateur. Au nom de ses administrés, il a exprimé sa gratitude au chef de l’État, Faure Gnassingbé, pour ses efforts en faveur de la paix.
Pour sa part, le préfet du Zio, Gadéwa Mawouna, a souligné que la culture reste un ciment social incontournable, remerciant les autorités pour l’importance accordée à ce patrimoine vivant.