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Terrorisme : Le Sahel évalue sa lutte, les pays côtiers indifférents

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Six mois après avoir décidé d’intensifier l’effort commun pour reconquérir le terrain perdu dans le combat contre les jihadistes, les pays du G5 Sahel et la France se sont réunis mardi 30 juin 2020 à Nouakchott pour faire le point. Au menu des discussions : la dette extérieure des pays du G5, l’engagement militaire de la France dans la région et ses résultats.

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Intervenant le premier, sur une question portant sur l’effacement de la dette, le Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a précisé que la question de la dette extérieure des pays pauvres doit s’imposer comme problématique majeure dans l’Agenda de la diplomatie internationale. Il a rappelé les différentes doléances de ces pays en ce qui concerne l’effacement de cette dette.
« C’est un problème qui se pose et il se pose encore de façon plus aigüe avec la nouvelle situation de la pandémie et de ses conséquences », a déclaré, le président mauritanien.

Et d’ajouter que « Le service de la dette est devenu, pour nos pays, insupportable et il absorbe une part non négligeable de nos budgets nationaux. Les organisations régionales et internationales ainsi que les différents créanciers, de notre point de vue, doivent trouver la formule et la bonne pour converger leurs initiatives et leurs efforts pour la tenue d’un sommet international consacré à la dette ». Ce qui est certain dit-il, c’est que les pays du G5 Sahel continueront à jouer pleinement leur rôle pour faire avancer ce dossier.

Pour sa part, la France rassure que la présence de son armée est provisoire et s’inscrit dans le cadre d’une coopération entre les états.

« Je ne raisonne pas comme cela même si notre engagement n’est pas pour une durée à perpétuer. Je ne voudrai pas faire des comparaisons avec d’autres forces dans d’autres régions parce que le cadre dans lequel nous sommes intervenus dans le G5 Sahel est un cadre très strict. », a déclaré, le président français Emmanuel Macron, avant d’ajouter que « C’est à la demande des Etats qui étaient attaqués par des forces jihadistes et dont la souveraineté était menacée. Je le souligne, la France n’est intervenue, dès l’opération Serval sous la présidence de François Hollande, qu’à la demande d’abord de l’Etat malien mais aussi de la CEDEAO puis de l’ensemble des Etats du Sahel ainsi structurés. ».

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« …Ce qui est vrai c’est que la France a un rôle clef dans la lutte contre le terrorisme. Parce qu’elle la seule engagée à ce point et aussi fortement ce qui fait qu’aux côtés et à la demande des Etats de la Région notre rôle demeure aujourd’hui essentiel. Il y aura une revue en 2021, et en fonction des deux critères, nous regarderons les choses : 1er critère demande explicite des pays du Sahel ; 2ème critère : utilité et efficacité appréciées au regard des efforts faits par ces derniers », a-t-il appuyé.

Les pays du Golfe de Guinée toujours spectateurs

Alors que les pays du sahel s’activent pour lutter contre le terrorisme ceux du golfe de Guinée semblent jouent aux spectateurs, malgré que le mal est à leurs portes.

Même si pour le moment l’on ignore les principaux motifs, la récente attaque dans le nord de la côte d’ivoire est venue raviver le spectre d’une résurgence du terrorisme dans les pays du Golfe dont la plupart font frontière avec le Burkina où le terrorisme est encore vivace.

Sans être des oiseaux de mauvais augure, le moins qu’on puisse dire est que le pire est à craindre pour les pays du Golfe et il urgence d’anticiper et à emboîter le pas aux pays du G5 Sahel dans la dynamique d’une action unitaire.

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