L’opération de révision des listes électorales en vue de l’élection
présidentielle de 2020 a démarré ce vendredi 29 novembre 2019 sur
toute l’étendue du territoire pour prendre fin le dimanche 02 novembre 2019. Le coup d’envoi a été officiellement donné par le président de la
Commission électorale nationale indépendante (CENI), M. Tchambakou
Ayassor, au cours d’un message à la nation jeudi 28 novembre 2019.
Prévue pour trois (3) jours, cette révision doit permettre aux
Togolais en âge de se faire enrôler et à certains de faire des
transferts pour d’autres postes de vote. Pour cette année, la particularité est centrée sur
l’enrôlement des Togolais de l’extérieur qui vont pouvoir voter pour
la première fois dans l’histoire du pays.
« Ces opérations d’actualisation du fichier électoral concernent :
les citoyens togolais des deux sexes âgés de 18 ans révolus, jouissant
de leurs droits civils et politiques, et qui ne sont dans aucun des cas
d’incapacité prévus par la loi ; des Togolais des deux sexes qui ont
l’âge de voter et qui n’ont pas pu s’inscrire sur les listes
électorales en mai 2019 ; les Togolais des deux sexes qui auront 18
ans révolus avant la clôture définitive des opérations de révision des
listes électorales ; les Togolais des deux sexes qui ont changé de
domicile suite à une affectation, ceci en vue de leur transfert dans
les nouveaux centres de recensement et de vote de leur résidence », a
précisé le président de la CENI.
A l’EPP Akodesséwa Kpota, la tradition a été respectée. Ils sont peu
nombreux à sortir pour aller se faire recenser, afin d’obtenir la
carte d’électeur. Pour Togbui Kodjovi Avulete, l’un des membres d’un comité de non
violence et chef quartier d’Akodesséwa Kpota, les inscriptions se font dans
le calme et la sérénité et tout se passe comme sur des roulettes sauf
qu’il n’y a assez de monde pour ce premier jour.
Des Commissions Electorales Indépendantes d’Ambassade (CEIA) sont
ouvertes aux Etats Unis d’Amérique (USA), en France, au Gabon, au
Maroc, au Nigeria et en République Démocratique du Congo (RDC).
« Pour se faire délivrer une carte d’électeur, un compatriote vivant à
l’étranger doit fournir, en dehors de la carte d’identité et du
passeport en cours de validité, la carte consulaire attestant qu’il
réside depuis plus de six (6) mois dans le pays de sa résidence », a
expliqué le président de la CENI.
A la veille de cette opération, la Convergence Patriotique
Panafricaine (CPP) a appelé les Togolais à se faire enrôler. Pour ce
parti politique, il est opportun que tous les Togolais en âge de voter
aient leur carte d’électeur afin de pouvoir accomplir leur devoir
civique au moment venu.
« La Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) invite toute la
population togolaise, surtout les jeunes en âge de voter à sortir
massivement et à saisir l’opportunité de se faire établir une carte
d’électeur, afin de pouvoir voter librement et de porter son choix sur
son candidat le moment venu”, a laissé entendre Adrien Akouété Béliki,
coordonnateur du directoire de la CCP. Ce dernier fait comprendre que se faire recenser, c’est aussi
accomplir son devoir civique.
« J’étais là depuis 7h mais je viens à peine de m’inscrire. Je veux
que les choses changent dans ce pays; que tout se fasse pour nous
étant Togolais vivant au Togo. Nous voulons également que la faim
cesse dans notre propre pays. Il y a eu quelques problèmes de machine
mais tout s’est bien passé pour moi », a déclaré une dame à sa sortie
de la salle d’enrôlement.
Selon les dispositions constitutionnelles, le 1er tour de l’élection
présidentielle devrait se tenir entre le 19 février et le 05 mars
2020.
Bernadette A.