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Rentrée scolaire : Hausse des prix des fournitures, revendeurs et parents en parlent

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À une semaine de la rentrée scolaire 2022-2023, les voyants ont déjà viré au rouge pour les parents. En effet, avec la flambée des prix, les coûts des articles scolaires laissent à désirer. Beaucoup de parents n’arrivent pas à boucler le trousseau scolaire de leurs progénitures qui seront sur le chemin de l’école le 26 septembre 2022. Entre les cahiers, le cartable, l’uniforme scolaire et l’argent de poche…, les dépenses sont énormes.

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Pour ne rien arranger le coût de dédouanement des marchandises, la Covid-19 et les autres crises ont contribué à l’inflation cette année.

« Cette année pour les prix des cahiers, les parents se plaignent. Par rapport à l’année passée, les prix ont augmenté. Par exemple, l’année passée, les paquets de cahiers étaient à 1000F1200F1300F. Cette année, tous les paquets des cahiers confondus sont à partir de 1500F en montant. Certains parents viennent acheter un cahier de temps en temps jusqu’à tout acheter. Les parents n’abondent pas comme l’année écoulée. Pour les sacs certains parents ont décidé d’utiliser les sacs de l’année passée compte tenu de la situation. La hausse des prix est due à la douane, nous avons des problèmes du côté de la douane pour dédouaner nos produits, parfois, c’est avec les grossistes, eux aussi disent qu’ils ont payé ça cher à cause de la situation de covid-19 et des usines qui ont fermé. Et donc ça revient cher à tout le monde, y compris nous les détaillants. Au vu de la situation, nous avons décidé de revendre au même prix », explique Kadi revendeuse de fournitures à Nukafu.

Il n’y a pas que les cahiers et d’autres manuels scolaires qui ont connu une envolée côté prix. Si dans plusieurs établissements scolaires surtout privés, c’est des tenues spécifiques ou le bigarré, à l’école publique, c’est un vêtement unique habituellement nommé kaki à cause de sa couleur monocolore. Le prix de plusieurs tissus a augmenté de 50 %.

« Le prix du tissu a augmenté au marché où nous les achetons pour revendre. Avant, on les achetait à 28 000 F, on l’achète maintenant à 40 000 F. Pour le pantalon, on le faisait à 1 500 F au détail. A présent, c’est à 2 000 F » , déclare César Adabla vendeur de tissu et kaki.

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Malgré plusieurs réformes entreprises par le gouvernement pour diminuer la facture des fournitures scolaires, beaucoup de parents comptent sur un autre coup du sort pour supporter les dépenses, à quelques jours de la rentrée.

« Je voulais acheter un sac pour ma fille qui passe en sixième cette année. Le sac de sa taille est à 10 000 F. Alors que je n’ai pas encore bouclé les autres fournitures. Même les frais d’inscription pour sa nouvelle école, je n’ai pas encore trouvé », nous confie Dame Latré, coiffeuse à .

Dans les établissements scolaires, ce n’est pas encore la grande affluence. D’après certains responsables d’établissements privés contactés, la majorité des parents se rendent dans les établissements pour des renseignements. Peu d’entre eux font l’inscription en même temps. Un surveillant d’une école privée témoigne.

« C’est souvent le jour de la rentrée que les parents viennent nous envahir. Mais cette année, je crois que le nombre sera encore plus grand. Avec la direction, nous avons développé un système d’engagement où les parents peuvent payer les frais de scolarité petit à petit, soit par jour, par semaine ou par mois en fonction de leur moyen », explique M. Basile (Ndlr).

En somme, la vie chère qui frappe les ménages aura des répercussions sur la rentrée scolaire. L’annonce de la gratification spéciale par le gouvernement de 3 milliards F par transferts monétaires directs au profit des parents d’élèves pour l’achat des fournitures scolaires vient à point nommé soulager certains ménages. Mais il faut une mise en application stricte et qu’elle touche le plus grand nombre. Aussi la liste officielle des fournitures à tous les niveaux rendue publique par le ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat permettra de mieux encadrer le secteur de l’éducation même si les prix en hausse portent des handicaps. 

 

Reportage : Lazarre KONDO & Aimée DRAVIE 

 

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