Demain vendredi 08 novembre 2019, la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO se réunit en session extraordinaire à Niamey au Niger pour rendre sa décision finale sur la crise politique qui secoue la Guinée Bissau.
Ce sommet intervient dans un contexte d’exacerbation de la crise avec le démarrage le week-end dernier de la campagne pour l’élection présidentielle du 24 novembre 2019 d’une part et la nomination d’un nouveau premier ministre et d’un nouveau gouvernement pour remplacer ceux en qui la CEDEAO continue de reconnaître un mandat légal, celui de Aristides Gomes.
Une mission conduite le dimanche O3 novembre 2019 à Bissau par le ministre nigérien des affaires étrangères, Kalla Ankourao et qui a rencontré les différents protagonistes de la crise dont le Président José Mario Vaz n’a guère réussi celui-ci de rapporter ses décrets qu’il a d’ailleurs considérés comme « irréversibles » en procédant quelques heures plus tard au lancement officiel de sa campagne pour l’élection du 24 novembre.
A encore le chef de la diplomatie nigérienne, rapporté par Radio France Internationale, le Président José Mario Vaz sera à Niamey, « et les chefs d’Etat lui donneront la primeur de la décision finale ».
A la veille de ce sommet extraordinaire, l’ancien Président de la République du Bénin, Boni YAYI dont le pays connaît aussi une crise politique depuis quelques mois, a, dans une publication faite sur sa page facebook, appelé à une intervention de la CEDEAO au Bénin.
« Le Bénin souhaite aussi aujourd’hui l’assistance de la CEDEAO qui jusqu’ici lui a manqué pour consolider son édifice démocratique actuellement en panne car il demeure le seul pays où le parlement est sans opposition politique en matière de vote des lois démocratiques, du contrôle de l’action gouvernementale et de la gouvernance consensuelle », va-t-il plaidé.