Changement de Constitution : « Il faut expérimenter le régime parlementaire », Me Jil-Benoit Afangbédji
La commission des lois de l’Assemblée nationale togolaise se penche actuellement sur la révision de la constitution de la 4e République, avec pour objectif de passer d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Cette évolution suscite des réactions diverses au sein de la classe politique et de la société civile.
Lors d’une conférence de presse à Lomé ce lundi, l’avocat togolais Jil-Benoit Afangbédji a exprimé son point de vue sur cette question. Selon lui, il est nécessaire d’envisager l’adoption d’un régime parlementaire, même si certains pourraient arguer qu’il n’est pas spécifiquement africain ou togolais.
Il a souligné l’importance d’explorer de nouvelles voies, citant en exemple des pays tels qu’Israël, l’Allemagne, le Portugal, la Belgique et l’Angleterre, où ce système a démontré sa capacité à favoriser la stabilité, la tranquillité et le développement économique.
Jil-Benoit Afangbédji a également mis en lumière les conséquences néfastes des élections présidentielles et législatives traditionnelles, notamment leur coût financier élevé et les pertes humaines et matérielles qu’elles engendrent.
Selon lui, le passage à un régime parlementaire ne plongera pas le pays dans un nouveau cycle de problèmes. Il a appelé chacun à contribuer à la réussite de ce projet.
Il convient de noter que le processus de vote sur la nouvelle constitution est toujours en cours à l’Assemblée nationale. Le projet de loi, porté par un groupe de députés et composé d’une centaine d’articles, est actuellement examiné par les députés.
Parmi les changements envisagés, on compte l’élection d’un président du conseil pour un mandat de six ans renouvelable, ainsi que le remplacement de la Cour suprême par la Cour de cassation.
