C’est à travers un message en date de ce jeudi 22 décembre 2022 que l’ancienne ministre, Reckya Madougou s’est adressée aux Béninois à quelques heures du lancement officiel de la campagne électorale comptant pour les élections législatives prochaines.
Même en étant en prison, Reckya Madougou n’est visiblement pas déconnectée de l’actualité sociopolitique de son pays. La preuve, elle s’est adressée à ses concitoyens pour non seulement leur faire part de sa fierté quant à la participation de son parti politique, Les Démocrates à ces joutes électorales mais aussi, pour les appeler à la paix et à la tolérance pour des élections législatives apaisées et crédibles.
« Mes chers compatriotes, en toute responsabilité et humblement, j’en appelle à une campagne électorale pacifique sur toute l’étendue du territoire et à des élections apaisées, sans aucune effusion de sang, voire dans la fraternité comme naguère. Je reste consciente que la transparence et l’équité de ces élections ne sont pas garanties dans les conditions actuelles et fort des manœuvres d’exclusion auxquelles nous avons été accoutumés depuis 2019, avec renouvellement d’exploit en 2020 puis 2021. Pour autant, notre principale préoccupation doit nous attacher à la préservation des vies humaines. Nos voix comptent, mais nos vies le sont davantage », a-t-elle écrit.
Même si elle estime qu’une exclusion peut prendre plusieurs formes tout au long d’un processus électoral, notamment l’annulation de voix de l’opposition et d’autres facéties, Reckya Madougou reste toutefois fidèle à ses convictions de femme politique engagée pour un Bénin démocratique, avec en cible une prospérité inclusive. «Je veux de nouveau avoir la faiblesse de croire en un sursaut patriotique révélé de nos dirigeants ». Elle n’a pas manqué d’encourager les militants du parti Les Démocrates qui n’ont pas été retenus sur la liste.
Interpellée lors de la présidentielle d’avril 2021, l’opposante béninoise et ancienne garde des Sceaux, Reckya Madougou a écopé, samedi 11 décembre 2021, de vingt ans de prison pour terrorisme devant le tribunal spécial à Porto-Novo, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Source : Le Grand Mono