Togo/Vie chère : « Des mesures additionnelles par le gouvernement sont nécessaires », Dr Gilbert Tsolenyanu
La situation de la vie chère créée par la crise au coronavirus depuis 2020 et exacerbée ces derniers temps par la guerre en Ukraine continue de frapper les ménages au Togo. Une réalité qui ne laisse personne de côté, car les conséquences touchent aussi bien les fonctionnaires que les particuliers.
Malgré les mesures prises par les pouvoirs publics, « la persistance de la crise érode terriblement le pouvoir d’achat de l’ensemble des togolais, en particulier les travailleurs du public, du privé, les retraités devant l’inflation explosive, par l’augmentation des prix des produits de première nécessité et de toutes les prestations », constate Dr Gilbert Tsolenyanu, Secrétaire général du Syndicat des Praticiens Hospitaliers du Togo (Synphot).
La situation inquiète ce professionnel de la santé, car créant une « frustration chez les populations et témoigne d’un présent très pénible et augure de lendemains incertains dans le monde du travail ».
Comme solution, Dr Gilbert Tsolenyanu propose des mesures pour soulager aussi bien les ménages que les entreprises.
« D’autres mesures générales additionnelles par le gouvernement sont donc nécessaires voire vitales pour soutenir le pouvoir d’achat maintenir l’économie. Ces mesures doivent profiter aussi bien aux entreprises qu’aux travailleurs face à l’inflation déjà existante », propose t-il.
Concrètement, il s’agit d’«augmenter le SMIG, les salaires, les pensions de retraite et toutes autres mesures pouvant relever le pouvoir d’achat et éviter son érosion aiguë, réduire l’inflation en contrôlant drastiquement les prix des produits et prestations sur le marché en luttant contre la spéculation cupide par un plafonnement au besoin ».
Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) étant fixé par le gouvernement après concertation avec les entreprises et les autres partenaires sociaux, il est important, selon Dr Tsolenyanu, de les soutenir par des mesures qui leur permettront d’augmenter le SMIG et les salaires et de pouvoir les payer sans nuire à leurs activités et à l’économie.
Il appelle les acteurs du monde du travail à la conscience professionnelle, au sérieux au travail, au civisme fiscal, à la solidarité et au dialogue social pour maintenir la productivité. Ces mesures urgentes ( augmenter SMIG salaires, pensions et autres, avec la participation professionnelle inclusive et effective de tous les acteurs du monde du travail ) pourront soutenir le pouvoir d’achat dans le pays.
Pour rappel, le SMIG est actuellement de 35.000 Fcfa.
Lazarre KONDO