Togo/Pétrole Gate : Gerry Taama relance le débat
Le débat public au Togo est agité depuis quelques semaines par une affaire présumée de mauvaise gestion dans le secteur pétrolier. La rédaction de Matin Libre Togo revient sur le dossier avec des nouveaux éléments qu’a permis une interpellation du député Gerry Taama d’avoir.
Le dossier du journal l’Alternative sur l’affaire des 400 milliards F CFA disparus dans l’importation du pétrole au Togo continue de faire bouger les lignes. Cette fois c’est le député Gerry Taama qui a interpellé le ministre du commerce. Ce dernier a fourni des éléments de réponse qui ont permis d’éclairer l’opinion sur l’affaire.
Dans un document de 5 pages, les points essentiels touchés sont entre autres les conditions et procédures de l’importation des produits pétroliers, la fixation des prix, et les réponses aux allégations du journal de Ferdinand Ayité.
Le journaliste, dans la parution N° 879 a fait cas d’une mafia installée à la tête du secteur et engrange des milliards de profits sur le dos du contribuable. D’après la réponse du ministre, il faut préciser le fait que le Togo ne commande pas le pétrole brut comme cité dans le journal. Aussi, les importations des produits raffinés se font sur la base de confiance mutuelle entre le trader et l’Etat, et la livraison est faite contre le paiement.
Sur la famille Adjakly accusée d’avoir détourné 400 à 500 milliards de F CFA, le ministre dans sa réponse estime que c’est une situation d’impayés qui a occasionné la rupture au fournisseur du contrat avec le Groupement des Professionnels de l’industrie du pétrole (GPP) pour instaurer le système d’appel d’offre, car le gouvernement se retrouvait limité dans son rôle de régulateur.
Sur l’affirmation de la sortie du pays de Francis ADJAKLY, c’est une fausse alerte car il est bien au pays. Son fils Fabrice qui a bénéficié d’une mise en disponibilité réglementaire d’un an pour convenance personnelle devra reprendre le travail en ce mois de Septembre.
Ces éléments de réponses apportés aux parlementaires n’est qu’une première étape car, d’après Gerry Taama, ils devront suivre lors d’une suite plénière le ministre du commerce pour plus d’éclaircissement.