Togo : La Cejus et ses partenaires réfléchissent à l'amélioration des droits de l'enfant et de la justice juvénile
En symposium à Lomé, la Clinique d’expertise juridique et sociale (CEJUS) réfléchit avec différents acteurs sur la protection de l’enfant et de la justice juvénile au Togo.
En présence de ses partenaires nationaux et internationaux notamment le Ministère de la justice, le Bureau international pour les droits de l’enfant, l’UNICEF, les chefferies traditionnelles, la préfecture d’Agoè-Nyivé et de la mairie du Golfe 4, il s’agit au cours de de clarifier ensemble les états des lieux de la justice juvénile au Togo.
« L’enfant reste l’avenir de nos communautés entières, aujourd’hui nous nous retrouvons pour nous concerter, cela suppose en réalité que nous aurons à nous parler. A parler un langage vrai, à décrire nos vécus en tant qu’organisation de la société civile, partenaires étatiques ou organisations internationales. Les travaux aideront à baliser le terrain pour un renforcement, un affermissement des droits de l’enfant dans notre pays et dans nos communautés les plus reculées » a confié Dieudonné KOSSI Directeur exécutif de la CEJUS.
Les travaux permettent de remettre en question l’ensemble des pratiques par les organisations de la société civile, les partenaires étatiques et les organisations internationales, à exposer les difficultés juridiques et sociales rencontrées sur le terrain de la protection juvénile, ainsi qu’à jauger la santé des droits de l’enfant au Togo. Les acteurs vont travailler en synergie pour émettre des recommandations auprès des autorités compétentes concernées et aider à faire vulgariser les lois.
Aujourd’hui, accompagner l’enfant dans son épanouissement personnel, social, ludique et psychique est un défi fondamental à relever. Mais surtout réussir à mettre en œuvre, faire respecter les droits de l’enfant définis dans la charte africaine des droits de l’enfant et insérer dans les objectifs de développement durable de l’ONU. Dieudonné KOSSI a tenu à rappeler la finalité de la concertation qui servira à créer un cadre.
« La protection des droits des enfants reste depuis toujours une priorité pour les partenaires étatiques, mais aussi pour nous qui sommes organisation de la société civile. La protection occise souvent entre acquis, rejet des acquis et retour aux acquis. Il est important de s’arrêter par moment pour concerter à échanger avec l’ensemble des acteurs qui agissent soit dans la protection de l’enfant ou sur le terrain de la justice juvénile, pour retenir l’essentiel de leurs pratiques et essayer de voir les améliorations qu’il faut apporter pour un meilleur renforcement des droits des enfants dans notre pays », a complété Dieudonné KOSSI.
Le bureau international des droits de l’enfant, en partenariat avec la CEJUS dans le projet PRIDE, accompagne les collaborateurs de la société civile à renforcer les capacités. Pour son représentant Docteur Ousmane Diarra, « à l’issue d’une année de collaboration, nous avons décidé d’organiser un symposium national qui va regrouper tous les acteurs de la justice juvénile et de la protection de l’enfant, parce qu’on a constaté qu’ il ya beaucoup d’instruments, d’éléments et d’efforts que le gouvernement togolais a mis en place, notamment la politique national de protection de l’enfant de 2006, mais aussi l’adoption en 2007 du code de l’enfant et des directives sur la justice juvénile pour rendre beaucoup plus opérationnelles les questions de justice juvénile et de la protection des enfants qui se retrouvent dans le système pénal ».
L’application des droits de l’enfant au Togo connait beaucoup d’obstacles. La vulnérabilité de l’enfant l’expose à plusieurs dangers. Son développement de base s’avère primordial pour relever les défis de la société. Il est souvent soumis à des maltraitances physique, psychique et social. Malgré la création de plusieurs structures qui œuvrent à faire reculer ses freins sociétaux, le plus dur reste à atteindre. Le Togo qui a ratifié la convention onusienne sur les droits de l’enfant doit franchir encore des paliers pour permettre à l’enfant d’accéder ses droits civiques, sociétaux, environnementaux, économiques et culturels, des droits fondamentaux à son éclosion.