La zone de la Binah, située dans la région de la Kara, au nord du Togo, regorge de ressources naturelles précieuses, notamment de gisements aurifères.
Cette richesse attire de nombreux exploitants illégaux, particulièrement au nord de la rivière Koulakou-N’poukou, où l’orpaillage sauvage prend de l’ampleur.
Cette activité a des répercussions préoccupantes sur l’environnement, la sécurité et l’économie locale.
L’extraction clandestine accélère la dégradation des sols, compromettant leur fertilité pour l’agriculture, qui constitue pourtant un pilier de la subsistance des populations locales. L’usage intensif de substances toxiques telles que le mercure et le cyanure pour extraire l’or contamine les cours d’eau et les nappes phréatiques, menaçant ainsi la santé des hommes.
La destruction des berges et la déforestation qui accompagnent ces pratiques anarchiques accentuent l’érosion des sols, nuisant aux risques d’inondations et de glissements de terrain. Conscientes de ces dangers, les autorités locales mènent des campagnes de sensibilisation pour alerter les riverains sur les impacts dévastateurs de l’orpaillage illégal.
Par ailleurs, la rue vers l’or engendre des tensions entre exploitants extérieurs et communautés locales. L’absence de réglementation claire favorise la prolifération de réseaux criminels et d’activités clandestines, mettant en péril la sécurité dans la région. Des conflits éclatent fréquemment
Les conditions de travail sur ces sites restent extrêmement précaires. Dépourvus d’équipements de protection, les mineurs s’exposent à des risques élevés des accidents fréquents et à des maladies causées par l’inhalation de particules toxiques.
En outre, cette exploitation illégale privée de l’État de revenus conséquents. Échappant à tout contrôle officiel, ces activités ne génèrent ni taxes ni redevances minières, avec surtout un manque à gagner important pour le développement économique de la région,et du pays.
Dans ce contexte, une rencontre a été organisée jeudi par les autorités locales afin de sensibiliser la population aux dangers de l’exploitation illégale et de promouvoir un geste.
Avec Republic of Togo
