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Tchad : L’opposant Hassan Fadoul Kitir de retour au pays après 21 ans d’exil au Togo

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L’ancien opposant tchadien, Hassan Fadoul Kitir, est rentré au pays, après 21 ans d’exil, a annoncé la présidence tchadienne.

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« De retour au pays samedi dernier, le désormais ex-opposant Hassan Fadoul Kitir » a été reçu en audience mercredi par le Chef de l’Etat du Tchad, a affirmé la présidence tchadienne sur son site officiel.
« Après 21 ans d’exil, Hassan Fadoul Kitir est rentré au pays » a souligné la présidence précisant que « cela fait suite à l’appel du Chef de l’Etat », « appelant tous les Tchadiens qui, pour une raison ou une autre, ont choisi le chemin de l’exil » à retourner au pays.

D’après le pouvoir tchadien en place, ceci est « dans sa logique de voir tous les Tchadiens rentrer au pays afin d’apporter leur pierre à l’édifice national ».

N’Djamena a saisi l’occasion pour « réitérer son appel à ceux qui hésitent encore à saisir la perche tendue de la réconciliation nationale » pour un « retour à la mère patrie de tous les opposants et exilés politiques où qu’ils se trouvent ».

A la fin de l’audience accordée à l’ex-opposant, le président du Conseil militaire de transition, le Général Mahamat Idriss Déby a déclaré à la presse que « la réconciliation entre les fils du Tchad ne sera jamais une formule creuse. Elle prend tout son sens aujourd’hui, avec le retour chez lui, de Hassan Fadoul Kitir ».

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Pour sa part, l’ex-opposant « déconseille l’exil car c’est comme une partie de l’existence perdue ».

Pour rappel, après avoir passé dix années d’exil au Togo, l’ancien conseiller du Président tchadien Idriss Déby et l’une des éminences grises de son régime avait été arrêté le 29 décembre 2010 par les services spéciaux togolais pour une affaire de vrais-faux dinars de Bahreïn, une opération de contrefaçon aux multiples ramifications internationales, alors qu’il bénéficiait d’un statut de réfugié au Togo.

L’escroquerie portait au total sur la contrefaçon de la somme record de 140 millions de dinars bahreïnis (environ 300 millions d’euros) en billets de 20.

Officiellement, le pouvoir lui avait reproché d’avoir outrepassé ses devoirs de réfugié… Et l’avait accusé de fournir des armes à la rébellion tchadienne.
Huit personnes avaient comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour « blanchiment » et « contrefaçon ».

Un rendez-vous qu’Hassan Fadoul n’avait pu honorer, faute d’obtenir un visa des autorités françaises et de pouvoir s’offrir les services d’un avocat.
Le procureur avait requis la peine maximale de cinq ans de prison contre Hassan Fadoul Kitir.

Libéré après avoir purgé sa peine de 5 ans, l’ancien ministre tchadien est resté en exil au Togo jusqu’à son retour au Tchad.

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