L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) traverse une période de turbulences internes marquée par la suspension de Joseph Koamy Gloékpo Gomado, membre influent du Bureau National du parti et maire de la Commune du Golfe 1. Cette décision, prise par Jean-Pierre Fabre, leader de l’ANC, est la conséquence directe de la nomination controversée de M. Gomado au sein du nouveau gouvernement, un acte que l’ANC considère comme une trahison de ses valeurs fondamentales.
L’ANC a toujours affiché une opposition ferme au régime en place. Pour Jean-Pierre Fabre, la nomination de M. Gomado au gouvernement représente bien plus qu’une simple divergence politique. Elle incarne une rupture avec les principes de résistance et de lutte pour l’alternance démocratique, piliers sur lesquels repose l’identité du parti. En rejoignant “le camp de l’oppresseur”, selon les termes du communiqué du parti, M. Gomado a commis une faute lourde, rompant avec ses engagements envers le parti et trahissant la confiance de ceux qui l’ont élu pour représenter les idéaux de l’ANC.
Dans un contexte où l’opposition togolaise se bat pour sa survie face au régime en place, la décision de Jean-Pierre Fabre de suspendre Joseph Koamy Gloékpo Gomado vise à envoyer un message clair : l’ANC ne tolérera aucune déviation de ses objectifs stratégiques. Cette suspension, en attendant les conclusions de la procédure disciplinaire en cours, pourrait aboutir à une exclusion définitive de M. Gomado du parti. Pour Jean-Pierre Fabre et les autres dirigeants de l’ANC, il est important de maintenir la cohérence et la rigueur au sein du parti, surtout en période de confusion politique.
Jean-Pierre Fabre sait que ce type de situation peut semer le doute parmi les militants. C’est pourquoi le communiqué ne se contente pas de condamner M. Gomado ; il exhorte également les membres du parti à rester vigilants et à soutenir les efforts du Bureau National. En prenant cette mesure, Fabre cherche à galvaniser les troupes, à rappeler à chacun que l’objectif final reste l’alternance et le changement démocratique au Togo.