Le premier ministre Victoire Tomegah-Dogbé a présidé ce jeudi une rencontre d’informations avec les acteurs politiques du Togo. La rencontre a permis de les informer sur la situation sécuritaire actuelle, ainsi que les mesures du gouvernement pour y faire face.
Les 26 représentants des partis politiques présents sur les 28 invités ont été également entretenus sur l’historique du terrorisme et la cartographie sous régionale, l’état de la question par rapport à notre pays, les dispositions et mesures sécuritaires, administratives, économiques et sociales prises dont la mise en œuvre de l’état d’urgence sécuritaire et le plan d’urgence pour la résilience de la région des savanes.
A leur tour, ces acteurs politiques ont formulé des recommandations, propositions et doléances au gouvernement afin de participer à la lutte contre ce fléau sans cesse grandissant dans la sous-région.
« Cette initiative est un appel de la patrie », Atcholi Aklesso du parti Unir.
« Nous saluons cette initiative du chef de l’État qui est un appel de la patrie. Une invite à un sursaut de patriotisme à se mettre ensemble parce que nous ne sommes pas à l’heure où les considérations politiques devraient prendre le dessus sur les intérêts nationaux. Nous devons nous retrouver dans une sorte de pacte patriotique afin de pouvoir mener ce combat et enrayer ce phénomène. À une guerre asymétrique, il faut des réponses asymétriques. Nous rendons hommage aux militaires pour le travail qui est fait sur le terrain », a déclaré l’honorable Atcholi Aklesso, Secrétaire exécutif du parti Unir.
« Mettre en place les mesures d’accompagnements », Gerry Taama du NET
Le Nouvel engagement togolais était présent à la rencontre. Les propositions du parti de Gerry Taama se résument en trois principaux points. Il s’agit de « mettre en place des mesures d’accompagnement pour que les jeunes ne tombent pas dans les camps des djihadistes, la cohésion entre les populations locales et les forces de défenses et de sécurité, et que la somme de 259 milliards de F CFA débloqué dans le cadre du programme d’urgence soit mieux utilisée».
« Confiance en nos forces de défenses et de sécurité », Fiacre ATSOU du parti BATIR
« Au niveau du Bloc Alternatif pour Togolais pour une Innovation Républicaine, nous allons continuer la sensibilisation à l’endroit de nos populations pour que la collaboration et la confiance puissent vraiment exister entre les forces de défense et de sécurité et les populations. Si nous voulons gagner cette guerre, cela ne peut passer que par la confiance que les populations auront en nos FDS».
« Aller de l’avant » Adrien BELEKI, Président du Bureau Exécutif Provisoire de la CPP
« Le plus important, c’est que les sujets n’ont pas été tabous. Les questions d’intérêt politique et national ont été mises sur la place publique aujourd’hui devant nous tous et nous avons eu à faire le tour d’horizon. Peut-être que c’est la première initiative, on aura eu une nouvelle initiative pour aller au fond de tous les sujets et faire en sorte que le Togo retrouve sa stabilité et sa paix. Je ne dirai pas que cette rencontre a été utile, mais c’était nécessaire pour qu’on se parle et qu’on se dise certaines choses et aller de l’avant »
« Un seul numéro vert », Dr Aubin THON, Président du parti Nouvelle Vision
« Nous avons fait deux apports. Il faut prévoir un fond communautaire pour les associations publiques, les partis politiques et la presse. Il y a la volonté, mais le problème existant entre la population et les forces de l’ordre, c’est la cohésion entre les populations et les forces de défense et de sécurité. C’est un rôle que pourront jouer les associations publiques, les partis politiques et la presse, mais ils ont besoin de moyens. Notre seconde proposition c’est le numéro vert. Il y a trop de numéros verts au Togo. Nous avons suggéré au ministère de la sécurité un seul numéro vert (228) avec des orientations systématiques ».
« Que les autres régions ne soient pas ignorées », Abass KABOUA du MRC
Si la région des savanes est la plus touchée par le terrorisme, le problème du terrorisme concerne tout le pays. L’honorable Abass KABOUA du Mouvement des républicains centristes suggère que « les autres régions ne soient pas ignorées dans la lutte contre le fléau ».
« La question du terrorisme n’est pas une question partisane », Prof Komi WOLOU, secrétaire national du Pacte socialiste pour le renouveau
Saluant l’initiative, le secrétaire national du Pacte socialiste pour le renouveau pense que « la question du terrorisme n’est pas une question partisane, mais une question nationale et concerne chaque togolais et engage l’avenir du pays. Notre meilleur allié, c’est la population et il faut tout faire pour éviter des frustrations inutiles, parce que c’est parfois les frustrations qui font le lit au terrorisme ».
« Toutes ces mesures feront objet de mesures », Christian TRIMUA, ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté, des Relations avec les Institutions de la République et Porte-parole du Gouvernement.
« Le mot d’ordre qui a été sorti, c’est que nous puissions agir ensemble face à l’adversité qui agresse notre pays. C’est une action commune avec les partis politiques, et le gouvernement continuera les discussions avec eux. Les propositions vont donner lieu à des mesures qui seront prises et qui seront annoncées par le gouvernement », a indiqué Christian TRIMUA.
Notons que la rencontre a commencé par une minute de silence en hommage aux victimes.
Lazarre KONDO
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