
Dans un communiqué officiel en date du 18 mars 2025, la Confédération des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, a annoncé son retrait de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette décision a été prise par les chefs d’État des trois pays : Le Capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso), le Général d’Armée Assimi Goïta (Mali) et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani (Niger).

Dans leur communiqué, les ministres des Affaires étrangères de l’AES accusent l’OIF d’avoir adopté une position partiale depuis l’avènement des transitions politiques dans ces pays. Ils reprochent notamment à l’organisation une “application sélective des sanctions” basée sur des considérations géopolitiques, ainsi qu’un “mépris pour leur souveraineté”.

Le texte rappelle que ces trois États ont été des contributeurs majeurs à la construction et au renforcement de la Francophonie depuis sa création en 1970 à Niamey, au Niger. Cependant, l’OIF aurait, selon eux, dévié de ses principes fondamentaux de paix, de coopération et de solidarité.
Ce retrait de l’OIF marque un nouvel élan dans l’émancipation politique et diplomatique des trois pays sahéliens, qui avaient déjà tourné le dos à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier 2024. L’AES poursuit ainsi son repositionnement sur la scène internationale en revendiquant une souveraineté totale face aux institutions perçues comme influencées par des puissances extérieures.
La notification officielle de ce retrait a été transmise à l’OIF, conformément à l’article 10 de la Charte de l’organisation.