Le gouvernement togolais a exposé sa nouvelle approche pour renforcer le rôle stratégique du Port autonome de Lomé, en s’appuyant sur des mesures concrètes alignées sur les objectifs de la feuille de route 2020-2025. Trois axes structurent cette stratégie.
Il s’agit d’abord de la consolidation d’un système de gestion efficace, avec une veille constante sur la concurrence régionale ; ensuite, l’implantation d’un dispositif d’accostage fixe, garantissant une planification rigoureuse des mouvements portuaires ; enfin, une politique commerciale offensive, pensée pour rendre le port plus attractif dans un environnement sous-régional de plus en plus disputé.
En parallèle, le Togo a misé sur des infrastructures d’appui comme la Plateforme industrielle d’Adétikopé, distante de 27 kilomètres du PAL. Cette zone est équipée d’un port sec, d’un parc à conteneurs de 12 500 EVP par mois, de zones logistiques et d’un espace de stationnement pouvant recevoir 700 camions.
Elle contribue à désengorger le port et à sécuriser le transport de marchandises à destination des pays du Sahel. Entre 2020 et 2024, le trafic portuaire est passé de 25,97 à 30,64 millions de tonnes, soit une hausse de près de 18 %.
Selon le directeur général du port, Fogan Adégnon, le PAL occupe aujourd’hui la quatrième place en Afrique, derrière ceux du Maroc, de l’Afrique du Sud et de l’Égypte, et dépasse même certains ports européens en volume traité. Ce positionnement résulte d’une combinaison d’initiatives logistiques, d’investissements ciblés et d’une gestion orientée vers la performance.
