Chaque 10 octobre, le monde entier s’est mobilisé autour de la Journée mondiale de la santé mentale, une occasion annuelle de sensibilisation sur un sujet souvent négligé, mais central pour le bien-être humain. Cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en avant un thème particulièrement pertinent : « la santé mentale au travail ». Ce sujet est d’une importance capitale à une époque où de nombreux maux de la société, qu’ils soient physiques ou émotionnels, trouvent leurs racines dans des problématiques liées à la santé mentale.
Au Togo, l’ONG NASM Afrique (Nouvelle Approche Santé Mentale Afrique) a choisi de marquer cette journée par une initiative originale et utile. Sous la direction de son président fondateur, Prof Florian EZUI, l’organisation a réuni des jeunes pour une formation axée sur l’entrepreneuriat social, une approche qui, selon lui, offre une double opportunité : résoudre des problèmes sociaux tout en générant des revenus.
Lors de son intervention, Prof Florian EZUI a insisté sur le lien indissociable entre l’équilibre mental et la capacité à s’épanouir dans la société, y compris au travail. Il a expliqué que « lorsqu’on parle de santé mentale, il ne s’agit pas seulement de l’individu pris isolément, mais aussi de son environnement social et professionnel ». Il a poursuivi en soulignant que la majorité de la vie active des adultes se passe sur le lieu de travail, et que l’environnement professionnel a un impact direct sur la santé mentale.
Pour Prof EZUI, l’entrepreneuriat social est une voie prometteuse pour les jeunes Africains. « L’entrepreneur social non seulement crée un impact dans sa communauté, mais contribue aussi à améliorer son propre équilibre mental », a-t-il affirmé. Il a ajouté que l’entrepreneuriat social permet de développer un environnement sain où le travail et la santé mentale sont en harmonie, promouvant ainsi un développement durable.
Au Togo, le sujet de la santé mentale gagne progressivement en visibilité. Prof EZUI a noté que, bien qu’il y ait quelques années encore, peu de personnes s’intéressaient à cette question, la situation évolue positivement grâce à la mobilisation du gouvernement, des ONG et des acteurs de la société civile. « Voir autant de gens parler de santé mentale aujourd’hui est une source de fierté pour notre ONG », a-t-il souligné.
En abordant la question spécifique de la santé mentale sur le lieu de travail, Prof EZUI a expliqué que la pression constante pour atteindre des objectifs et les difficultés personnelles des employés peuvent réduire significativement la productivité des entreprises.
« Un employé peut être présent huit heures par jour, mais si sa santé mentale est affectée, il ne sera productif que pendant une fraction de ce temps, ce qui représente une perte importante pour l’entreprise », a-t-il précisé. Il a ainsi plaidé pour une meilleure prise en compte de la santé mentale par les employeurs afin d’améliorer la productivité et le bien-être des salariés.
NASM Afrique, à travers ses actions, souhaite démontrer que la santé mentale n’est pas seulement un enjeu individuel, mais aussi collectif. En sensibilisant les jeunes à l’entrepreneuriat social et en encourageant les entreprises à intégrer la santé mentale dans leurs priorités, l’ONG aspire à un avenir où le bien-être mental sera au cœur du développement économique durable.