Après quatre mois passés au sein de l’administration américaine, Elon Musk a annoncé mercredi soir qu’il mettait un terme à sa mission spéciale visant à traquer les dépenses publiques excessives. Dans le même souffle, il a adressé ses premières critiques directes à l’égard de Donald Trump, jusque-là un de ses alliés politiques.
« Ma mission en tant que conseiller temporaire touche à sa fin. Je remercie le président Trump de m’avoir confié la tâche de rationaliser les dépenses publiques », a écrit le milliardaire sur son réseau X, mercredi 28 mai. Il a également affirmé que l’initiative baptisée “Doge”, conçue pour améliorer l’efficacité gouvernementale, allait “se pérenniser et s’inscrire durablement dans les pratiques de l’État”.
La Maison Blanche a aussitôt salué son engagement. « Nous lui sommes reconnaissants pour ses efforts et pour avoir initié le programme Doge. Les actions pour réduire les abus, la fraude et les gaspillages continueront », a déclaré la porte-parole Karoline Leavitt lors d’un point presse.
Mais en parallèle de ces remerciements institutionnels, Elon Musk s’est montré beaucoup plus critique dans un entretien accordé à CBS. Il y a exprimé sa déception face à une mesure économique phare du président Trump. « Ce projet de loi de dépenses massives, franchement, ne fait qu’aggraver le déficit public. C’est une déception », a-t-il déclaré dans un extrait diffusé mardi soir.
La législation visée, surnommée par Donald Trump lui-même la « grande et belle loi », est actuellement examinée par le Congrès. Elle entend concrétiser plusieurs engagements de campagne du président, notamment par le biais d’extensions de crédits d’impôt de grande ampleur.
Mais selon une estimation fournie par un organisme parlementaire indépendant, cette réforme creuserait le déficit fédéral de 3 800 milliards de dollars sur dix ans.
