Dans un communiqué en date du 1er février 2023, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, porte à la connaissance du public que la vente et de la consommation des stupéfiants est interdite.
« La détention, l’achat, la consommation, la culture des plantes et des substances classées stupéfiants ou psychotropes (cannabis, ecstasy, les opioïdes, la cocaïne, les amphétamines, etc.) sont interdits et punis par les articles 93, 97, 111, et 112 de la loi n°98-008 du 18 mars 1998 et les articles 266 et 267 du nouveau code pénal », indique le communiqué ministériel.
« La vente et la consommation du tabac, y compris ceux consommés à l’aide de la chicha, sont interdites et punies par les articles 865 et suivants du nouveau code pénal. J’interpelle les jeunes qui s’adonnent ces pratiques. Arrêtez maintenant, au risque de tomber sous le coup de la loi », a ajouté la ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Myriam Dossou.
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À la suite de cette annonce, les réactions n’ont pas tardé à tomber.
« Moi, je n’ai jamais touché à la chicha. Pas parce que je ne connais pas. Mais, moi-même, je n’aime pas que tout ce qui est toxique entre dans mon ventre. D’abord, j’ai des doutes sur ce qu’il y a dans nos assiettes tous les jours, et ajouter encore des choses toxiques. Cette décision du gouvernement est la bienvenue, car notre jeunesse se perd trop dans ces habitudes malsaines », nous a confié Eric M., étudiant à Lomé.
Comme lui, Elyse jeune entrepreneur dans le domaine de la mode, s’étonne que les filles se plaisent dans la consommation de la chicha.
« Je ne comprends pas mes sœurs qui inhalent facilement les gaz de la chicha. On a tous appris que ces choses sont dangereuses pour la santé. Mais, j’ai l’impression que le message n’est pas bien compris. La chicha, la cigarette… tout ça ne me dit rien du moment. Je me réjouis de la décision du gouvernement. Il faut surtout bloquer le circuit en arrêtant ceux qui importent ça », a-t-elle indiqué.
Le débat s’est également invité sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont souligné que les actions se poursuivent pour commencer à dissuader ceux qui vont chercher à enfreindre la loi.
« Au Ghana par exemple, c’est réglementé, et c’est interdit un peu partout. Moi, je tiens à féliciter le ministre de la sécurité et de la protection civile. La décision ne fera mal à la jeunesse inconsciente. Ceux qui tiennent à la vie comprendront qu’on veut leur bien », s’est aussi un jeune tiktokeur togolaise de la diaspora.
D’après nos informations, une première descente a été effectuée, une descente au dernier weekend des Evala à Kara.
La descente inopinée qui a permis à la police de saisir une quantité significative de chichas exposée sur les lieux et consommée par les clients.