
Le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara a été réélu pour un quatrième mandat consécutif avec 89,77 % des suffrages exprimés, selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale indépendante (CEI). Le scrutin, tenu le 25 octobre, s’est déroulé dans un climat relativement calme mais marqué par une participation modérée, estimée à environ 50 %.
Face à lui, cinq candidats étaient en lice, mais aucun n’a véritablement inquiété le chef de l’État sortant. Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce, arrive en deuxième position avec un peu plus de 3 % des voix, tandis que Simone Ehivet Gbagbo, ex-première dame et figure de l’opposition, récolte environ 2,4 %.
Cette victoire écrasante, présentée par les partisans du président comme un plébiscite populaire, suscite toutefois des interrogations sur la vitalité démocratique du pays. Plusieurs grandes figures politiques, dont l’ancien président Laurent Gbagbo et le banquier Tidjane Thiam, avaient été écartées du scrutin pour des raisons d’éligibilité, réduisant ainsi la compétition électorale.

Simone Gbagbo félicite Ouattara
Dans un geste rare sur la scène politique ivoirienne, Simone Gbagbo aurait personnellement félicité Alassane Ouattara pour sa victoire, selon des sources proches de son équipe de campagne. L’ancienne première dame, longtemps considérée comme une opposante farouche du pouvoir actuel, aurait joint le président pour lui adresser ses « félicitations républicaines » après la proclamation des résultats. Un signe fort d’apaisement politique, qui contraste avec la rivalité historique entre les camps Gbagbo et Ouattara.
Jean-Louis Billon, de son côté, a rapidement reconnu sa défaite, appelant ses partisans à « accepter le verdict des urnes » tout en exhortant le président réélu à « œuvrer pour la réconciliation nationale et le renforcement de la démocratie ».



 
			
