Le Togo a célébré en différé, ce mercredi 18 décembre, la Journée mondiale du diabète, initialement prévue le 14 novembre. Placée sous le thème « Diabète et bien-être », cette édition est revenue sur l’impact souvent négligé de cette maladie chronique sur la santé physique et mentale des patients.
Organisée par l’association Jeune Intellect pour la Sécurité Alimentaire au Togo (JISA-Togo), la journée a été marquée par des panels de discussions et des initiatives de sensibilisation. Cette démarche s’inscrit dans la continuité des actions menées par l’association, notamment les Journées Portes Ouvertes de 2022.
Lors de son intervention, le Dr Serge Kodjo, médecin diabétologue et président de JISA-Togo, est revenue sur l’importance du dépistage précoce.
« Sensibiliser sur les moyens de prévention et diagnostiquer tôt le diabète nous permet de réduire considérablement les risques de complications. Une prise en charge intensive et optimisée constitue un véritable investissement pour préserver la santé des patients », à t-il indiqué.
Des chiffres alarmants

Selon les statistiques, le diabète touche 24 millions de personnes en Afrique. Au Togo, la prévalence s’élève à 4,9 %, soit plus de 400 000 personnes. Mais l’inquiétude majeure réside dans le fait qu’environ 70 % des diabétiques ignorent leur état, favorisant ainsi l’apparition de complications graves.
Les conséquences sont lourdes. En effet, le diabète est responsable de nombreux comas diabétiques, représentant près de la moitié des décès liés à cette maladie au Togo. Aussi, il constitue la deuxième cause de mise en dialyse pour insuffisance rénale. De nombreux cas d’amputations des membres sont également imputables au diabète.
Face à cette situation, la FAO, en partenariat avec JISA-Togo, a lancé une initiative innovante pour améliorer les habitudes alimentaires des Togolais. Cette collaboration a abouti à une étude expérimentale portant sur l’index glycémique et la charge glycémique de 155 mets à base de féculents, fréquemment consommés dans le pays.
« Cette étude vise à établir des valeurs de référence claires pour mieux adapter les recommandations alimentaires et nutritionnelles. C’est une étape cruciale pour offrir une alimentation saine et équilibrée aux diabétiques au Togo », a confié Dr Oyetunde Djiwa, chargé de programme à la FAO.
Présent également à la rencontre, Prof Mofou Belo, Division de la Surveillance des Maladies Non Transmissibles au Ministère de la Santé a insisté sur la prévention en invitant l’assistance à la pratique du sport.