
Lomé a accueilli, le vendredi 14 juin, une réunion cruciale du comité de pilotage du Projet Corridor Économique Lomé-Ouagadougou-Niamey (PCE-LON). Cette rencontre, co-présidée par les ministres des Transports du Togo, Affoh Atcha-Dédji, du Burkina Faso, Anûuyirtole Roland Somda, et du Niger, Colonel-Major Salissou Mahaman Salissou, avec la participation de leur homologue malienne, Mme Sissoko Épse Dembele Madina, a été consacrée à l’amélioration de la sécurité aux postes de contrôle.

L’objectif principal de cette réunion était de faire le point sur l’état d’avancement du projet dans chaque pays, d’identifier les difficultés rencontrées de proposer des solutions et de formuler des recommandations pour accélérer la mise en œuvre de ce corridor vital pour l’intégration sous-régionale. Selon le rapport présenté, le projet affiche actuellement un taux d’exécution moyen de 20%, révélant des retards dans le déploiement des infrastructures et l’élaboration des textes réglementaires.
Le Togo, grâce à sa position géographique stratégique et son port en eau profonde, joue un rôle crucial de transit pour les marchandises destinées aux pays de l’hinterland, notamment le Burkina Faso, le Niger et le Mali. Dans sa feuille de route 2020-2025, le gouvernement togolais a réaffirmé son ambition de faire du pays un hub logistique et de services, en développant un système de transport routier efficace, fiable, sûr, durable et compétitif.

À l’issue de la réunion, les ministres se sont engagés à adapter les postes de contrôle aux exigences sécuritaires actuelles. Ils ont également décidé d’impliquer davantage les représentants des ministères de la Défense et de la Sécurité dans la mise en œuvre du projet, et de dynamiser les comités nationaux de facilitation du transport et du transit inter-États. En outre, le Togo et le Burkina Faso ont été encouragés à intensifier la lutte contre les tracasseries routières sur le corridor et à étendre les horaires d’ouverture du Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkassé.
Pour rappel, le corridor Lomé-Ouaga-Niamey, long de 1065 km, constitue un axe incontournable de la chaîne d’approvisionnement des trois pays et un itinéraire essentiel pour leurs économies respectives. La réussite de ce projet est donc primordiale pour renforcer l’intégration économique et améliorer la fluidité des échanges commerciaux dans la sous-région.
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