18h45 min ce mardi 05 novembre 2019. Le cortège de la Mme Yawa Tsegan présidente de l’assemblée nationale s’ébranle de siège de l’institution dans les encablures du nouveau palais de la marina. Elle venait de présider une plénière d’une importance capitale qui donne le droit de vote à des centaines de Togolais.
Les députés réunis en plénière à l’Assemblée nationale ont adopté le projet de réforme du Code électoral introduit par le gouvernement. La principale innovation de ce Code, c’est le vote des Togolais de l’étranger. Comme leurs compatriotes de l’intérieur, ils pourront aussi se rendre aux urnes au cours du premier trimestre de l’année 2020 pour le choix du Président de la République.
Mais pour l’opposition, certains principes définis par le gouvernement dans la mise en œuvre de cette recommandation du dialogue inter Togolais à la suite des événements du 17 août 2017, seraient plutôt au seul avantage du pouvoir de Faure Gnassingbé.
Dans le document adopté, pour être électeur, il faut disposer d’une carte d’identité, d’un passeport valide et d’une carte consulaire depuis au moins six mois. Le vote se fera dans les 21 ambassades à travers le monde. Les députés UNIR et UFC ont voté la réforme alors que les membres du groupe parlementaire NET-PDP ont préféré s’abstenir. Pour ces derniers, les conditions pour voter sont injustes. “Nous avons l’impression que le gouvernement donne une ouverture de la main droite et reprend de la main gauche en arrachant tout le poignet des compatriotes à l’endroit de qui la loi est votée”, a grogné Gerry Taama, le Président de ce groupe parlementaire.