Le débat autour du franc CFA continue d’intéresser plus d’un au Togo. Pour une nouvelle fois, c’est le député togolais Gerry Taama qui fait son analyse, en relevant la raison pour laquelle il faudra conserver une monnaie communautaire.
« J’entends des gens dire que le Togo doit quitter le francs CFA pour frapper sa propre monnaie. Sur papier, c’est peut-être bien pour gonfler notre orgueil national, mais dans la réalité, c’est plus du fantasme qu’autre chose»,écrit Gerry Taama.
Le Togo a un PIB de 8,5 milliards de dollars. Avec un PIB aussi faible et une population estimée à 8 millions d’habitants, le plus intelligent est d’intégrer un marché sous-régional qui favorise les échanges commerciaux, d’où l’intérêt crucial de la CEDEAO, qui est construite sur le modèle de l’union européenne.
Aujourd’hui, l’Union Européenne est la troisième plus grande économie du monde, derrière la Chine et les USA, et ceci est dû au marché intérieur que lui procure ses 447,7 millions d’habitants. Assez curieusement, la CEDEAO a une population similaire d’environ 413,92 millions d’habitants, mais l’une des faiblesses de la CEDEAO est l’absence d’une monnaie communautaire.
Près de 70 %, des échanges commerciaux des pays de l’union se font avec les autres pays de l’Union européenne. Au sein de la CEDEAO, à peine 30 %, et encore, c’est parfois des produits qui bénéficient simplement de meilleures conditions fiscales.
« Le Togo avec ses 8 millions de personnes et son PIB a peu d’intérêt à frapper sa propre monnaie, surtout que son économie est basée sur l’exportation de matières premières, à faible valeur marchande », lance le député Gerry Taama.
La rédaction