Révision des listes électorales dans la zone 2 : Constat dans trois préfectures la région Centrale
Depuis ce lundi 14 avril, la région Centrale du Togo connaît une nouvelle phase de révision des listes électorales dans le cadre des prochaines élections municipales. Dans les préfectures de Tchamba, Sotouboua et Blitta (toutes intégrées à la zone 2), les Centres de recensement et de vote (CRV) sont ouverts et opérationnels pour une période de trois jours.
L’objectif est de permettre aux citoyens de renouveler ou d’obtenir leur carte d’électeur. Ce processus concerne notamment les personnes ayant perdu leur carte issue du dernier recensement, celles ayant changé de résidence, ainsi que les jeunes devenus majeurs cette année.
Une mobilisation bien répartie sur le terrain
À Tchamba, 390 opérateurs de saisie sont répartis dans 139 CRV couvrant les 10 cantons de la préfecture. À leurs côtés, 142 Comités des listes et cartes (CLC) sont mobilisés pour accompagner les citoyens. Du côté de Sotouboua, les 12 cantons des trois communes sont encadrés par 139 CLC. Blitta, quant à elle, aligne 135 CRV, 139 CLC et 388 OPS.
Malgré les défis logistiques observés au lancement de l’opération les présidents des Commissions électorales locales indépendantes (CELI) des trois préfectures, Akizou Pinamnéwé (Tchamba), Ayah Yawo Mawunyo (Sotouboua) et Kusiaku Komi Agbenowosi (Blitta), se veulent rassurants : le matériel est sur place, les équipes sont en poste et tout est mis en œuvre pour assurer un déroulement optimal des opérations.
Les autorités locales sur le terrain
Pour s’assurer du bon démarrage de cette campagne de révision, les préfets des trois préfectures, respectivement Issaka Laguebande (Tchamba), Pali Tchabi Passabi (Sotouboua) et Batossa Boukari (Blitta), ont effectué des visites dans plusieurs centres. Accompagnés d’administrateurs civils et de responsables militaires, ils ont salué l’engagement du personnel et encouragé les jeunes à s’enrôler massivement.
Les représentants de l’État ont également tenu à souligner l’importance de cet exercice pour la consolidation de la démocratie locale. Selon eux, l’intérêt manifesté par les citoyens dès l’ouverture des CRV traduit un attachement croissant aux valeurs républicaines et à la décentralisation, moteur du développement des collectivités territoriales.
Des citoyens engagés et motivés
Sur le terrain, les témoignages ne manquent pas. À Blitta, Mme Hayoua Bella est venue refaire sa carte d’électeur, perdue lors d’un déménagement. « Je veux pouvoir voter quand le moment viendra », confie-t-elle simplement.
Zoubiratou Traoré, élève à Tchamba, vient d’avoir 18 ans. Son objectif va au-delà du vote.
« Avec ma carte, je pourrai aussi acheter une carte SIM à mon nom et voyager sans difficulté », a-t-elle déclaré.
À Sotouboua, Gnama Emmanuel, maçon récemment revenu du Ghana, a décidé de se faire enrôler.
« Je suis de retour pour de bon. Avoir ma carte d’électeur, c’est pour moi un geste de citoyenneté », a-t-il laissé entendre.
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