
Ce samedi 3 mai 2025, le congrès du Parlement, réuni à l’Assemblée nationale, est en train de procéder à l’élection du tout premier président de la République dans le cadre de la Ve République. Un seul nom est en lice, celui de Jean-Lucien Kwassi Savi de Tové, présenté par le groupe parlementaire Union pour la République (UNIR).

Âgé de 86 ans, cet homme d’État expérimenté pourrait devenir le visage honorifique de la République, conformément à la nouvelle Constitution promulguée le 6 mai 2024, qui confère désormais un rôle essentiellement symbolique au président de la République. La réalité du pouvoir exécutif appartient désormais au président du Conseil, une fonction récemment confiée à Faure Essozimna Gnassingbé.

Selon le président du congrès, Kodzo Adedze, la candidature de Jean-Lucien Kwassi Savi de Tove a été déposée dans les délais impartis, soit après l’ouverture des dépôts le 26 mars dernier. L’étude du dossier a révélé sa conformité aux exigences légales notamment la nationalité togolaise de naissance, la jouissance de tous ses droits civils et politiques, la résidence continue sur le territoire depuis au moins douze mois, et l’aptitude physique et mentale certifiée par un collège de trois médecins assermentés désignés par la Cour constitutionnelle. Les membres du congrès devront donc se prononcer en trois cases sur le bulletin de vote : Pour, Contre ou Abstention.
Né le 7 mai 1939 à Lomé, Jean-Lucien Kwassi Savi de Tové est docteur en sciences politiques, diplômé de l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Il s’est par la suite spécialisé en relations internationales et en administration publique. Ancien ministre du Commerce, il est également l’un des membres fondateurs de la Convention des Peuples pour le Progrès (CPP).
Son élection, en cours, ne fait guère de doute en l’absence d’opposition. Elle viendrait consacrer une figure de sagesse et de long parcours au sommet symbolique de l’État, dans une République en pleine recomposition institutionnelle.