La diffusion de contenus audiovisuels, qu’ils soient nationaux ou étrangers, constitue une activité réglementée et soumise à une autorisation préalable de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC). Dans ce contexte, la HAAC, dans un communiqué, appelle à mettre un terme aux pratiques de piratage qui mettent en péril le développement des productions audiovisuelles nationales et étrangères.
Alors que les productions audiovisuelles nationales, telles que les documentaires, les séries et les films, connaissent une ascension significative, portées par des producteurs togolais désireux de vivre de leur travail, le phénomène du piratage se propage de manière alarmante. Les avancées technologiques ont permis la création d’outils et de dispositifs techniques qui sont ensuite utilisés pour pirater et diffuser illégalement ces contenus.
Ce fléau n’épargne pas non plus les productions étrangères, en particulier les compétitions sportives, les manifestations culturelles et les œuvres protégées par des droits. Les pirates exploitent ainsi la popularité croissante d’Internet au Togo, fruit des efforts du gouvernement visant à faire du pays une référence numérique en Afrique.
Lors d’un atelier organisé par la HAAC les 25 et 26 juillet 2023 à l’Hôtel 2 février, l’ampleur de ce problème a été révélée, suscitant une profonde inquiétude. Cette pratique non seulement prive les producteurs et les titulaires de droits de leurs moyens de subsistance, mais elle entrave également les diffuseurs autorisés dans leur exploitation légale et prive l’État de ressources financières légitimes. De plus, cela entrave le développement de la production culturelle nationale.
Face à cette situation critique, le Président de la HAAC, Pitalounani Telou, appelle toutes les personnes, qu’elles soient individuelles ou morales, impliquées dans de telles initiatives illégales, à y mettre un terme immédiat. Les autorités ont l’intention de prendre des mesures techniques et juridiques rigoureuses pour non seulement identifier les contrevenants, mais aussi pour mettre fin à la diffusion illicite et traduire les responsables en justice.