Bientôt, le français ne sera plus la langue officielle du Mali. Le projet de nouvelle constitution, remis lundi dernier au président de la transition, Assimi Goïta, le relègue au rang de langue de travail.
Dans l’avant-projet de 2022 comme en 1992, le français était « la langue d’expression officielle », et les langues locales avaient vocation à devenir « langues officielles ».
Dans le nouveau projet, « les langues nationales sont les langues officielles du Mali » et « le français est la langue de travail ».
L’article 31 de la nouvelle constitution du Mali précise que : « Les langues nationales sont les langues officielles du Mali, une loi organique détermine leur mode d’emploi. Le français est la langue de travail et l’État peut adopter toute autre langue comme langue de travail.
Au Mali, où sont parlées des dizaines de langues, le français est utilisé dans l’administration, sur les panneaux de circulation, à la télévision d’État, mais très peu dans la rue à Bamako, et encore moins en brousse.
La nouvelle constitution devrait selon le calendrier élaboré par les autorités maliennes, être soumise à un référendum le 19 mars prochain. Elle constitue un élément clé du vaste chantier de réformes initié par le gouvernement de transition pour assurer le retour du pouvoir aux civils.
La Rédaction
