Mali : La Junte militaire partagée entre le peuple et la CEDEAO
La junte militaire au Mali fait le point de sa rencontre avec les chefs d’état de la CEDEAO. En allant à Accra, l’objectif était de rendre compte aux chefs d’état des résultats des concertations nationales et plaider pour la levée des sanctions contre le Mali. Elle se dit prête à tout faire pour la souveraineté du Mali.
“Nous sommes transparents dans ce que nous faisons. L’aspect de l’embargo va être intégré dans la prise de décision finale pour l’organisation de la transition. Si nous mettons en place une transition militaire et qu’après analyse nous nous rendons compte que nous ne pouvons pas prendre en compte les effets secondaires de l’embargo, nous allons créer des problèmes au Mali”, indique le colonel.
Les chefs d’état de la sous-région imposent une présidence et un Premier ministre civil et une transition de 18 mois. Elle rejette la proposition de transition militaire.
“Nous avons dit clairement à la CEDEAO que nous sommes au service du peuple. Dans la carte de la transition on parle de 18 mois. La majorité a parlé d’une transition militaire même si dans les faits la charte parle d’une transition militaro-civile. Nous avons suggéré qu’on puisse être sur la même longueur d’onde que la majorité de la population en assumant la transition. Ils ont donné une fin de non-recevoir à cette requête”, explique-t-il.
Mais il admet qu’il n’y a pas eu d’accord. «Il n’y a pas eu d’accord parce que ce n’était pas notre objectif, et ils nous ont dit que tant que nous n’accepterons pas leur proposition, les sanctions resteront;», dit-il.
La junte militaire annonce la formation du collège transitoire chargé de diriger la transition.