
Au Togo, Dans un climat de crispation généré par les dernières manifestations, le gouvernement togolais assume sa fermeté. Alors que le pays se relève des récentes manifestations violemment réprimées contre le nouveau régime parlementaire et la vie chère, le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, justifie la réponse sécuritaire des autorités. Il rejette les accusations de dérive autoritaire, défend la légitimité de la réforme constitutionnelle opérée sans référendum en avril 2024 et balaie les critiques d’une restriction des libertés publiques. Selon lui, face aux velléités de déstabilisation orchestrées depuis l’étranger, l’État n’a fait que remplir son devoir, celui de maintenir l’ordre et protéger les institutions. Dans cet entretien sur lepoint.fr, il insiste sur la nécessité de préserver la stabilité et la sécurité dans un contexte régional marqué par l’instabilité et le terrorisme. Le ministre est également revenu sur les dernières actualités notamment l’affaire Aamron.
Le Point Afrique : Pourquoi un tel écart entre les chiffres du gouvernement, qui parle de cinq morts, et ceux avancés par la société civile, qui en dénombre sept, dont des mineurs ? Que répondez-vous aux accusations de violences commises par les forces de sécurité jusque dans les domiciles ?
Gilbert Bawara : Avant de dresser le bilan, il faut replacer les interventions des forces de sécurité dans leur contexte, et rappeler au préalable la situation à l’origine des actions et réactions rendues nécessaires en raison des actes et des agissements qui se sont produits dans les périodes des 5 et 6 juin, puis des 26, 27 et 28 juin.

Face aux mots d’ordre lancés sur les réseaux sociaux par un groupuscule de cyberactivistes, de blogueurs et d’artistes de connivence avec quelques personnalités résidant en dehors du pays, appelant à la violence et incitant à s’en prendre aux forces de l’ordre ou à d’autres citoyens, cherchant à créer un climat de chaos généralisé pour parvenir à la déstabilisation du pays, la première réaction des autorités a été plutôt d’exhorter nos concitoyens au civisme, à la retenue et à la responsabilité.
Mais face à la situation séditieuse, aux velléités insurrectionnelles et subversives qui se sont matérialisées par des tentatives d’attroupements et de guérilla, ponctuées d’actes de violence, de vandalisme ainsi que des exactions dans quelques endroits de la capitale, il était du devoir et de la responsabilité des pouvoirs publics de faire respecter la loi, et d’engager toutes les actions pour rétablir et maintenir l’ordre public. L’objectif étant d’empêcher les destructions et les dégradations des biens privés ou des équipements publics, protéger la population contre les actes de violence, assurer le déroulement sans entraves des activités.
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