Togo : La fin d’année et le danger des pétards

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Les pétards, souvent utilisés en fin d’année, constituent un danger pour la masse. La plupart des commerces cherchent à satisfaire les désirs des consommateurs en proposant des pétards. Malgré l’interdiction de l’importation, de la vente et de l’utilisation de ces engins, des scènes à la fois amusantes et dangereuses sont observées. Certaines personnes conservent encore des séquelles et des souvenirs douloureux. Gloire Koffi, jeune animateur d’événements, a été blessé à l’œil gauche.

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« C’était le 31 décembre 2015, j’animais un événement. Tout se déroulait bien jusqu’à ce que je reçoive un pétard dans l’œil gauche. Immédiatement, j’ai perdu la vue. Un frère à côté m’a aidé à descendre de la scène, et j’ai été transporté à l’hôpital pour les premiers soins. Le lendemain, le 1ᵉʳ janvier, aucun hôpital n’était en service, et ce n’est que le 02 janvier que je suis allé chez un ophtalmologue qui m’a informé qu’une opération était nécessaire. Une première opération a eu lieu le 13 janvier 2016, suivie d’une seconde en juillet pour retirer une cataracte causée par la blessure. C’est lors de la seconde opération que l’on m’a informé que je ne pourrais plus voir de mon œil gauche. J’ai dû suspendre mes cours à l’Université de Lomé et j’ai beaucoup souffert surtout sur le plan psychologique, surtout quand je me rends compte que je voyais bien avec mes deux yeux jusqu’à cet incident », a partagé Gloire Koffi.

Son appel aujourd’hui, la mise en œuvre effective de l’interdiction de l’exportation, de la commercialisation et de l’utilisation de pétards sur l’ensemble du territoire national.

 

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Le commerce illégal de ces engins, pratiqué pendant des années par Dame Victoire, revendeuse à Agbavi dans la commune des Lacs 3, a pris fin le jour où un enfant s’est blessé devant elle.

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« Il y a quelques années, des enfants sont venus acheter des pétards chez moi pour célébrer les fêtes de fin d’année. Quelques instants plus tard, j’ai entendu des cris après l’explosion d’un pétard. En m’approchant, j’ai découvert qu’un des enfants n’avait pas lâché le pétard à temps et avait été gravement blessé à la main. Ce jour-là, je me suis profondément remise en question, et depuis lors, je ne vends plus de pétards. L’enfant s’est rétabli, mais il porte une cicatrice à la main », a-t-elle affirmé avec regret.

La fin d’année et le danger des pétards, le gouvernement anticipe souvent. Cette année encore, le communiqué du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile réitère les mesures en la matière. L’importation, la vente et l’utilisation de pétards ou de tout autre artifice similaire demeurent formellement interdites sur l’ensemble du territoire national, “pour quelque motif que ce soit”. Cette disposition, en vigueur depuis plusieurs années, a été rappelée récemment par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Calixte Madjoulba.

En effet, l’utilisation de ces objets assourdissants est plus courante à l’approche et pendant les festivités de fin d’année. Bien que des “sanctions particulières” soient prévues, le ministre a précisé que des “instructions spécifiques ont été données aux forces de sécurité pour procéder à la saisie, traquer et, si nécessaire, interpeller tout contrevenant”.

Les pétards représentent de véritables dangers pour les utilisateurs. Souvent utilisés pendant les périodes de fin d’année, ils peuvent transformer ces moments de joie en cauchemar, laissant de graves séquelles marquantes pour les victimes.

 

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