Une alerte sanitaire vient d’être lancée par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. Depuis plusieurs semaines, la surveillance épidémiologique fait état d’une augmentation des cas de grippe humaine dans différentes localités du pays. Les analyses de l’Institut National d’Hygiène ont confirmé la présence de virus grippaux saisonniers. Cette résurgence, bien que notable, ne concerne pas le COVID-19 : aucun cas positif n’a été détecté, ce qui permet aux autorités d’écarter tout scénario de nouvelle crise sanitaire de type pandémique.
Une maladie connue, mais sous-estimée
La grippe, souvent banalisée par la population, reste pourtant une infection respiratoire sérieuse. Hautement contagieuse, elle se propage par les gouttelettes expulsées lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue, mais aussi par des contacts indirects : poignées de mains, objets manipulés, surfaces contaminées. Ses symptômes
(fièvre, fatigue, douleurs musculaires, maux de tête, toux ou encore écoulement nasal) peuvent facilement être confondus avec ceux d’autres maladies, ce qui complique parfois le diagnostic.
Le spectre du passé récent
L’annonce de cette recrudescence réveille inévitablement des souvenirs douloureux : ceux de la pandémie de COVID-19, qui avait mis à rude épreuve le système de santé togolais. Les autorités sanitaires veulent toutefois éviter toute confusion.
« Il s’agit d’une propagation saisonnière des virus grippaux habituels », insiste le ministre de la Santé, Pr Tchin Darre.
En d’autres termes, pas de menace pandémique, mais une vigilance accrue reste indispensable.
Le système de santé mobilisé
Afin d’anticiper une éventuelle surcharge des structures sanitaires, une coordination renforcée a été activée avec les centres de santé et les hôpitaux. L’objectif, est d’assurer une prise en charge rapide des patients et contenir toute flambée localisée. Le ministère recommande au grand public d’adopter sans délai les gestes barrières désormais bien connus : lavage régulier des mains, port du masque en cas de symptômes, distanciation physique dans les lieux clos.
Le défi de la prévention
L’un des enjeux majeurs reste l’adhésion des citoyens. Si les gestes barrières avaient été largement appliqués au plus fort de la pandémie de COVID-19, l’essoufflement est réel aujourd’hui. Or, dans un contexte où la grippe se propage rapidement, le relâchement des comportements préventifs pourrait accélérer sa diffusion. « La mobilisation de tous est essentielle pour limiter la propagation », a rappelé le ministre.
