Le Gabon a failli devenir le premier pays de l’Afrique subsaharienne à dépénaliser l’homosexualité. Le projet de loi portant dépénalisation de cette pratique, a été voté ce mardi 23 juin 2020, à l’Assemblée nationale par 48 voix pour et 24 voix contre.
Cependant elle ne peut rentrer en vigueur car son adoption était astreinte à un vote à la majorité absolue des députés selon le règlement de la représentation nationale gabonaise.
« Le texte a bien été voté mais n’a pas obtenu la majorité absolue donc il n’a pas été adopté. Selon le règlement de l’Assemblée nationale, ce genre de texte doit être voté à la majorité absolue », a indiqué un député cité par nos confrères de Gabon Media Time, qui précise que selon l’article 77 du règlement de l’Assemblée nationale « les délibérations sont prises à la majorité absolue des suffrages exprimés ».
Ce projet de loi proposé par le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, devrait modifier la loi n°042/2018 du 5 juillet 2019 portant Code Pénal, votée le 31 décembre 2018 par le Sénat et qui condamnait à une peine « 6 mois d’emprisonnement et 5 millions de FCFA » toute personne qui se rendrait coupable d’atteinte aux mœurs en ayant des rapports sexuels avec une personne de même sexe.
C’est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre et de salive et fait debat dans l’opinion gabonaise et sur le continent, dans un contexte socio-sanitaire où le Gabon tout comme beaucoup de pays subissent les sévices de la Covid-19.