
L’adoption de la nouvelle constitution le 25 mars dernier par des députés à l’Assemblée nationale suscite toujours des réactions au sein de la classe politique togolaise. Le Mouvement Togolais pour la Restauration (M.T.R.) a exprimé son désaccord au cours d’une conférence de presse ce mardi, qualifiant cette initiative de “inopportune, impopulaire et antidémocratique”.

Le MTR souligne que cette adoption controversée risque de compromettre les efforts de consolidation de la paix sociale, du vivre-ensemble et du progrès commun au Togo.
Selon le mouvement, une constitution doit être inclusive et fédératrice, symbolisant la cohésion sociale et garantissant un contrat social inviolable.

Le parti met en lumière la violation de l’article 52 de la constitution de 1992, qui stipule que “les élections doivent avoir lieu avant l’expiration du mandat des députés”. Le retard dans l’organisation des élections législatives est considéré comme une violation des textes constitutionnels, sans justification apparente.
Concernant l’adoption d’une “nouvelle constitution”, le MTR critique le caractère impopulaire et anticonstitutionnel de la procédure, soulignant qu’il s’agit d’un changement de constitution et de régime, et non d’une simple révision.
Le mouvement demande expressément qu’un nouveau calendrier soit défini pour les élections législatives et régionales, et qu’une nouvelle législature prenne en charge la continuité de l’institution parlementaire.
Enfin, le jeune parti appelle à un dialogue sincère et constructif pour apaiser les tensions et préserver la stabilité et la paix sociale au Togo.