
Le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colonel Assimi Goïta et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, respectivement Chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali et du Niger, décident du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Ils l’ont annoncé à travers un communiqué conjoint lu ce dimanche à la télévision nationale du Mali par le Colonel Abdoulaye MAIGA, porte-parole du gouvernement malien.
Les trois juntes évoquent plusieurs raisons. Entre autres, que l’organisation sous régionale s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme.

« La CEDEAO, sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses Etats membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur. En effet, l’organisation n’a pas porté assistance à nos Etats dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité ; pire, lorsque ces Etats ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes ; toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées », lit-on dans le communiqué.
Les juntes au pouvoir au Burkina, Niger et Mali, disent répondre aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations.