Située dans la préfecture de Mô, la cascade de Souroukou est un joyau naturel qui attire de plus en plus de visiteurs. Découverte depuis des générations par les premiers habitants du village, cette chute d’eau fait aujourd’hui l’objet d’un ambitieux projet de développement pour faire de la région un pôle touristique incontournable.
Autrefois peu visitée et générant un revenu modeste d’environ un million de francs CFA par an, la cascade a vu sa fréquentation et ses revenus doubler grâce aux efforts du Haut Conseil pour le Développement de Mô. En renforçant la promotion touristique, les autorités locales ont su susciter l’intérêt des visiteurs, qui viennent aujourd’hui nombreux admirer cette merveille naturelle.
En partenariat avec le ministère du Tourisme, le Haut Conseil pour le Développement de la Préfecture de Mô travaille à l’aménagement du site. Avec ses 230 mètres de chute, la cascade de Souroukou est parmi les plus hautes de la sous-région ouest-africaine. Une étude de faisabilité a déjà été validée cette année, et seule l’obtention des financements est attendue pour transformer le site en un lieu encore plus attrayant pour les voyageurs nationaux et internationaux.
Le chemin pour y accéder reste cependant un défi pour les visiteurs.
« Accéder à Souroukou depuis Lomé peut être difficile, mais il existe des itinéraires alternatifs, comme la route Lomé-Fazao, qui se trouve à seulement 97 kilomètres du site », précise le maire Bayé Kloun. Rendre cette région plus accessible serait une avancée significative pour son développement.
La préfecture de Mô, en plus de son potentiel touristique, est aussi une région agricole de premier plan. En tête de la production d’ignames au Togo, elle contribue à 40 % de la production nationale avec environ 200 000 tonnes par an. Les taxes d’exportation de cette culture sont une source de revenus importante pour les deux communes de la préfecture. Le gouvernement a également aménagé 4 500 hectares de terres, destinés à la culture du sorgho, du maïs, du riz et du manioc, ce qui renforce le rôle de la région comme grenier du Togo.
Sur le plan écologique, le joyau naturel de la cascade de Souroukou bénéficie d’une localisation idéale en bordure du parc national de Fazao, une réserve de 192 000 hectares qui abrite les derniers éléphants du Togo. Les visiteurs peuvent même, parfois, croiser ces animaux majestueux en route vers la cascade, ajoutant un attrait unique pour les amoureux de la nature. De plus, la fraîcheur de l’environnement rend l’endroit agréable même pendant la saison sèche, un atout de taille pour les touristes.
À seulement 35 kilomètres du Ghana, Souroukou profite aussi de sa position transfrontalière, favorisant les échanges entre les populations des deux pays. En plus de la cascade, les visiteurs peuvent profiter de randonnées dans les montages de Tassi pour des découvertes environnementales, ou encore assister à la danse du feu, une spécialité régionale aussi intrigante qu’impressionnante.
Grâce à l’agenda du Haut Conseil pour le Développement, la cascade de Souroukou et ses alentours veut bien devenir une destination phare pour le Togo, attirant ainsi de nombreux amoureux de la nature et curieux du monde entier.
