L’Union des Forces de Changement (UFC) a récemment tenu un congrès statutaire à Lomé, marquant un tournant potentiel dans le cours des événements pour le parti. La direction du congrès était entre les mains du groupe mené par le nouveau 1er vice-président Jean-Claude Homawoo et le député Séna Alipui. Au cours de cet événement, Gilchrist Olympio a été réélu à la tête du parti pour un mandat de trois ans. Cependant, des questions subsistent quant à l’issue de la crise qui avait ébranlé l’avenir de l’UFC.
Il est de notoriété publique que Gilchrist Olympio ne jouit plus de toutes ses capacités pour diriger le parti, comme l’attestent les images récentes divulguées par Séna Alipui lors d’une visite à Accra, où il réside actuellement. Ces images témoignent de l’affaiblissement du président national de l’UFC dû à son âge avancé et à des problèmes de santé.
La question se pose donc de savoir s’il sera en mesure de diriger le parti de manière effective ou s’il agira plutôt par procuration. Les événements des derniers mois ont largement démontré qu’il avait perdu le contrôle de sa formation politique. Les organisateurs du congrès de la semaine dernière semblent sans aucun doute bénéficier de son soutien ainsi que de celui du gouvernement.
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Lors du précédent congrès, Gilchrist Olympio avait tenté d’empêcher la tenue de l’événement organisé par Elliot Ohin et ses partisans, et le gouvernement avait également exprimé son opposition à cette initiative. Avec la tenue de ce nouveau congrès, il reste à voir si la crise qui sévissait a véritablement pris fin. Les jours à venir révéleront les positions de l’ancien ministre des Affaires étrangères et de ses partisans, qui semblaient absents lors de ce congrès. Quoi qu’il en soit, l’avenir de l’UFC reste incertain.
En reconduisant Gilchrist Olympio à la tête du parti malgré sa situation, beaucoup de questions taraudent dans l’esprit des observateurs de la politique togolaise.
Avec Togo Matin