Par un communiqué officiel en date du lundi 27 avril 2020 et rendu public ce mardi 28 avril matin, le gouvernement de la République Togolaise annonce qu’il a procédé « au changement du commandement de la force anti – pandémie », constituée de 5.000 éléments et mise en place pour faire « veiller au respect des mesures » prises dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie due au Coronavirus au Togo.
Le gouvernement dit déplorer les exactions présumées commises sur des civils dont l’opinion fait large echos ces derniers jours et dont seraient responsables des éléments de cette force spéciale mixte bâtie pourtant sur le modèle de la force élections «dont le professionnalisme, l’efficacité et l’exemplarité sont unanimement reconnus et salués », a rappelé le communiqué du gouvernement.
Le ministre de la justice est instruit pour faire ouvrir des enquêtes et engager des procédures afin que la lumière soit faite sur les présumées exactions et que les responsabilités soient situées en vue de sanctions appropriées.
Depuis la mise en œuvre de la mesure du couvre feu dans certaines régions à risque élevé de propagation du Coronavirus, la ville de Lomé a enregistré plusieurs cas supposés de bavure parfois mortels dont celui survenu le jeudi 23 avril dernier à Adakpamè, un quartier de Lomé où le corps d’un jeune, la trentaine environ a été retrouvé sans vie. Ses proches, parents et autres témoignages indexent les éléments de la force spéciale mixte anti – pandémie comme responsable de son meurtre.