« Gbigbodji », c’est le titre du premier album de l’artiste togolais Hénoch Amoroso. L’œuvre de 7 titres a été présentée à la presse samedi dernier à Agbodjrafo, dans la commune des Lacs 3.
De son nom à l’état civil Djidoula Kpakpo MOEVI, il traduit par cet album la renaissance aux rythmes afro-tradi-modernes. Passé par des chemins tortueux, il cherche toujours le meilleur dans l’apprentissage pour viser toujours haut.
« Le nom de cet album c’est Gbigbodji, la renaissance, parce que lorsque tu nais tu dois renaitre de toi-même. Ce qui m’a motivé à sortir cet album, ce sont les difficultés que j’ai rencontrées dans ma vie qui m’ont données l’inspiration, le courage et la détermination à poursuivre cet objectif. Moi aussi je souhaite donner le courage aussi aux jeunes et à toutes les personnes qui sont en difficulté, dans les problèmes de prendre leurs armes pour faire face à la bataille », nous a-t-il confié.
De cette renaissance, il implore les forces physiques et spirituelles de lui donner une place pour accomplir ses objectifs avec courage et continuité.
En 2011, il commence à jouer dans les studios et les boîtes de nuit et se fait remarquer. Ses premiers éveils sonores c’est dès son enfance qu’il joue de la guitare, les gongs et les percussions. Renaître et accorder une place de choix à la culture africaine et celle du Togo en particulier, il veut transmettre son savoir-faire et enseigner son savoir être qui sont son leitmotiv.
C’est après son bac qu’il se lance dans la peinture, art par lequel il traduit les obstacles et les difficultés de la vie. Avec ses œuvres, il a exposé plusieurs fois entre 2015 et 2018. Epaulé par son ainé Yao Bobi, un autre ambassadeur de la culture togolaise, qui voit en lui une bonne étoile et un futur artistique par ses particularités créatives. Il le voit aller très loin.
Hénoch Amoroso qui est issu de plusieurs cultures à travers ses voyages, chante dans plusieurs dialectes locaux et langues comme l’Ewé, l’Ashanti voire le Fon. Détenteur d’une Licence en Sociologie et passionné de trompette, il voyage dans plusieurs pays pour enrichir ses valeurs artistiques. L’artiste togolais, apprend à jouer du piano, la batterie.
« Hénoch et moi, on travaille ensemble et on échange nos idées chacun apprend de l’autre. Moi, c’est son côté live qui m’attire que j’apprécie beaucoup. Parce que aujourd’hui pour vivre de la musique, il faut être différent et il faut faire du live. Je pense que le Togo n’est pas encore prêt à écouter sa musique, parce que le public mange ce qu’on lui donne à manger. Donc si les jeunes l’écoutent à tout moment, ils y trouveront un intérêt à l’entendre » dit-il.
Dans ses chansons, Hénoch Amoroso exprime l’amour de Dieu et de son prochain, le partage, la nature, la gratitude, la prise de conscience et l’humilité.
Comme il le dit, « il faut renaitre de soi malgré les difficultés rencontrées sur le chemin qui nous est destiné ».
Aimée DRAVIE