Togo : Aboudou Assouma entre éloges de Faure Gnassingbé et ironie envers Mgr Kpodzro
Dans le contexte particulier de Covid-19, s’est déroulée ce dimanche, la prestation de serment du président réélu, Faure Gnassingbé.
Dans son discours d’investiture, le président de la Cour constitutionnelle, Aboudou Assouma s’est appesanti sur les réalisations du Chef de l’Etat au cours de son précédent quinquennat.
A travers un speech élogieux, l’homme a indiqué que le triomphe de Faure Gnassingbé est le fruit du dynamisme qu’il a insufflé à la gestion des affaires de la cité à lui, confiée par le peuple togolais souverain en 2015.
*Après le triomphe place au travail*
Loin de s’arc-bouter sur les résultats engrangés au cours des cinq dernières années sur le plan socio-économique, le candidat investi compte faire mieux en misant sur une gouvernance concertée.
Autour du plan national de développement (PND), Faure Gnassingbé veut axer ses actions à la création de richesses pour plus de prospérité, une prospérité partagée et des conditions de vie dignes pour tous.
*Ironie de mauvais goût*
La posture de la dynamique Kpodzro et son candidat Agbéyomé Kodjo qui réclament toujours « leur victoire », s’est également invitée dans le discours du président de la Cour Constitutionnelle.
« Lest est quot notamus : Ce que nous disons fait loi. Le suffrage universel a donc décidé, il n’y a plus personne pour s’y opposer. », a indiqué Aboudou Assouma qui martèle qu’aucune contestation tendant à défier l’autorité ne peut être tolérée, du moment où la plus haute instance constitutionnelle du pays a validé l’élection d’un candidat.
Le président de la cour constitutionnelle s’est également laissé aller à une ironie qui, de l’avis général, parait de mauvais goût.
« Si d’aventure, par mégarde ou étourderie, quelqu’un tente de s’y opposer, la force doit rester à la loi, dans sa rigueur, quel que soit l’âge de son auteur (….) La loi est égale pour tous. On ne peut pas se réfugier derrière son âge et défier l’autorité. Même sur une civière, l’auteur doit répondre de ces actes devant la justice.» a-t-il déclaré en substance avant d’ironiser :
« Notre cour constitutionnelle n’est pas une église. Ce n’est pas l’église de Kpodzro. Leur République, c’est la république Gondwanaise, une République imaginée ».
Pour rappel, la légitimité de la Cour constitutionnelle fait toujours objet de débat au sein de l’opinion. Pour le Front citoyen Togo debout (FCTD) par exemple, elle est anticonstitutionnelle car n’étant pas complète en terme de sa composition.